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Coalition suédoise : « Les oppositions sont moins importantes que sous Di Rupo Ier »

58 jours après les élections, les négociateurs fédéraux entament les discussions sur la formation de la coalition suédoise. Quels sont les problèmes à résoudre et qui se trouve autour de la table ? Aperçu.

Après que les coformateurs Kris Peeters (CD&V) et Charles Michel (MR) se sont mis d’accord sur les douze notes qui doivent intégrer la future déclaration gouvernementale, les négociations débuteront ce lundi. Selon De Morgen, la coalition suédoise devra surmonter cinq grands obstacles.

Le budget

Le budget sera le premier et principal point entamé par les négociateurs : ils devront économiser pas moins de 17 milliards d’euros.

Maintenant qu’il s’avère que la Belgique doit se passer de trois centrales nucléaires de moins suite aux problèmes techniques de Doel, le futur gouvernement se voit obligé de conclure un pacte énergétique. Si la N-VA souhaite construire une nouvelle centrale nucléaire, les autres partis ne semblent pas très enthousiastes à cette idée.

L’index et les indemnités de chômage

Si l’Open VLD et la N-VA aimeraient voir disparaître l’indexation, les « partis plus à gauche », le CD&V et le MR, ne sont pas enthousiastes à l’idée de cette mesure. Ils sont également sceptiques à la suppression des indemnités de chômage dans le temps.

Les routes aériennes

Ce sujet pourrait tourner à la débâcle communautaire. Auparavant, une sommation judiciaire avait supprimé deux nouvelles routes aériennes au-dessus de Bruxelles. Le nouveau gouvernement devra trouver une solution dans les trois mois, sous peine d’astreintes ou d’interdiction des nouvelles routes.

« Les oppositions sont moins importantes »

Douze négociateurs se pencheront sur ces thèmes durant les semaines à venir. D’après le quotidien De Standaard, seules deux femmes participeront en permanence aux négociations. L’âge moyen des participants est de 48 ans, un exemple significatif du changement de génération qui se produit rue de la Loi.

Les quatre partis négocieront six jours par semaine et s’attendent à conclure un accord d’ici fin septembre, début octobre. « Ces négociations seront très différentes que celle de la tripartite Di Rupo » déclare un négociateur libéral dans le journal Het Laatste Nieuws. « Maintenant les oppositions sont beaucoup moins importantes, les divergences d’opinions sont surmontables ».

1. La N-VA

Bart De Wever et Jan Jambon négocient pour la N-VA, la troisième place est occupée par un spécialiste en fonction du thème. Ainsi, Johan Van Overtveldt discutera du volet budgétaire, le professeur en droit constitutionnel Hendrik Vuye s’occupera de l’Intérieur, Theo Franken de l’Asile et de la Migration et Sarah Smeyers des Affaires sociales. Ces deux derniers circulent également sur les listes de ministres N-VA potentiels.

2. Le CD&V

Le président du CD&V Wouter Beke est accompagné de Pieter De Crem et de Koen Geens. Comme le note De Standaard, malgré ses quarante ans, Beke dispose à côté de Reynders de la plus grande expérience en matière de négociations politiques.
Beke est le négociateur le plus à gauche de la table, car il doit tenir compte de l’aile ouvrière de son parti.

3. Le MR

Didier Reynders, le chef de la délégation, est secondé par Willy Borsus, le vice-président du MR et le leader de l’opposition dans le parlement wallon et par le ministre du Budget Olivier Chastel. C’est un secret de Polichinelle que l’ancien ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, rêve toujours du poste de premier ministre ou de commissaire européen.

Ce sujet devra être discuté avec le CD&V. Celui-ci désire en effet envoyer Marianne Thyssen à la Commission de Jean-Claude Juncker. Le MR estime que les chrétiens-démocrates devront choisir entre le poste de premier ministre pour Kris Peeters et celui de commissaire européen pour Marianne Thyssen.

Par ailleurs, on ignore encore quels ministres le président du MR Charles Michel sortira de son chapeau. Michel souffre effectivement d’un problème de luxe : en tant que seul partenaire du gouvernement francophone il peut envoyer un grand nombre de personnes aux cabinets ministériels même s’il ne dispose peut-être pas de suffisamment de bons candidats. C’est pourquoi le nom d’Étienne de Callataÿ circule au parti : un homme étiqueté cdH mais qui trouvait que Benoît Lutgen avait de très bonnes raisons de dire oui à l’ex-informateur Bart De Wever. Par ailleurs, de Callataÿ est l’ancien chef de cabinet adjoint de feu Jean-Luc Dehaene.

4. L’Open VLD

La présidente de l’Open VLD Gwendolyn Rutten est l’une des deux femmes présentes en permanence à la table des négociations. Elle est secondée par Maggie De Block et Alexander De Croo.

Ce sont également les deux candidats les plus probables aux postes de ministres Open VLD. De Block peut même en être sûre : la présidente ne peut en effet passer outre son bon résultat électoral et son statut de figure de proue de la campagne libérale flamande.

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