Chaque Bruxellois a perdu en moyenne 1.400 euros à cause de la pollution de l’air
La pollution de l’air coûte 1.276 euros par an à un habitant moyen d’une ville européenne et quelque 1.395 euros à un Bruxellois, ressort-il d’un rapport de l’Alliance européenne pour la santé publique (EPHA).
Le rapport de l’EPHA quantifie la valeur monétaire des décès prématurés, des traitements médicaux, des jours de travail perdus et des autres coûts de santé causés par les trois polluants atmosphériques entraînant le plus de maladies et de décès: les particules (PM), l’ozone (O3) et le dioxyde d’azote (NO2). A eux trois, ils provoquent environ 400.000 décès prématurés par an.
La pollution atmosphérique est la première cause de décès prématurés dus à des facteurs environnementaux en Europe, selon l’Agence européenne pour l’environnement. Le problème est plus important dans les villes, où vivent deux tiers des Européens. Deux tiers des villes ne respectent en effet pas les normes d’air pur fixées par l’Organisation mondiale de la santé.
Bien que Bucarest, en Roumanie, trône en tête du classement européen en raison des coûts élevés auxquels est confronté le citadin moyen (3.004 euros), sur base des niveaux de pollution intenses, les villes italiennes dominent le top 10, également en raison de leur pollution et de leurs coûts généraux importants. En Belgique, chaque Bruxellois a perdu en moyenne 1.395 euros à cause de la pollution de l’air, contre 1.556 euros pour un Gantois, 1.493 euros pour un Anversois, 1.018 euros pour un Montois, 833 pour un Liégeois et 795 euros pour un Caroloringien.
« Notre étude révèle l’ampleur des dommages causés par l’air toxique à la santé des personnes et les énormes inégalités en matière de santé qui existent entre et au sein des pays européens. Dans une large mesure, la situation peut être influencée par les politiques de transport et les villes peuvent réduire les coûts en passant à une mobilité urbaine zéro émission. Les gouvernements et l’Union européenne devraient garder ces coûts à l’esprit pour la politique des transports afin de soutenir, et non d’entraver, une reprise saine après la pandémie de Covid-19″, estime le secrétaire général par intérim de l’EPHA, Sascha Marschang.
L’étude a examiné 432 villes de pays de l’UE ainsi que du Royaume-Uni, de Norvège et de Suisse. Au total, les coûts de pollution de l’air pour les citadins s’élèvent à 166 milliards d’euros par an, soit 385 millions d’euros par ville en moyenne.
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