Viktor Orban (premier plan) et Jean-Claude Juncker © Reuters

Certains pays européens pourraient racheter leurs quotas de réfugiés

Les hauts fonctionnaires européens seraient à la recherche d’une porte de sortie pour le plan de répartition des migrants à travers l’Europe. Certains États membres pourraient racheter leurs quotas.

Jean-Claude Juncker proposera officiellement mercredi son nouveau plan pour répartir, à travers l’Union européenne, les 120.000 nouveaux réfugiés qui devraient arriver les deux prochaines années. De quoi soulager les pays situés aux frontières extérieures de l’Europe comme la Grèce, l’Italie ou la Hongrie. Un projet qui vient s’ajouter à la réinstallation de 40.000 migrants annoncée en mai.

Mais dans le même temps, de hauts fonctionnaires européens travailleraient pour offrir, à certains États membres, la possibilité de se soustraire momentanément à cette répartition. En échange du non-respect des quotas, le pays pourrait offrir l’argent dédié aux réfugiés à un autre pays. C’est ce qu’écrit le journal néerlandais Het Financieele Dagblad.

La discrète porte de sortie

En créant cette discrète porte de sortie, la commission espère diminuer les tensions entre l’Europe de l’ouest et l’Europe l’est. C’est surtout les pays dits du groupe de Visegrád (la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, et la Slovaquie) qui sont contre ces quotas.

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, dénonce fermement cette attitude. Pour lui, « Refuser les quotas, c’est refuser la solidarité européenne. Nous offrons un grand soutien aux pays les moins développés de l’Union européenne, ils peuvent quand même se montrer un peu solidaires maintenant » a-t-il fait valoir vendredi.

20.000 réfugiés en Grande-Bretagne

Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé lundi que son pays était prêt à accueillir « 20.000 » réfugiés syriens au cours des cinq prochaines années, face à « l’ampleur de la crise et à la souffrance du peuple syrien ». Quelque 4.000 Syriens ont obtenu le droit d’asile en Grande-Bretagne depuis le début, en 2011, de la guerre civile qui dévaste leur pays – nettement moins que dans des pays comme l’Allemagne, la Suède et la France. La Grande-Bretagne a choisi de ne pas participer à un système de quotas pour prendre en charge les demandeurs d’asile dans l’Union européenne, malgré les demandes pressantes de cette dernière d’une répartition plus équitable.

(AVE)

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