« Centrale à Vilvorde » : pas d’appel sur le refus du permis
Engie n’ira pas en recours contre la décision de refus de permis pour son projet de nouvelle centrale à gaz à Vilvorde, a laissé entendre Etienne Davignon, conseiller auprès des dirigeants d’Engie.
« Nous ne ferons pas appel de la décision sur le refus du permis. Nous nous demandons s’il ne serait pas bon de passer à autre chose. Cela fait partie des discussions avec la ministre » de l’Énergie, déclare Etienne Davignon, alors que l’entreprise assure publiquement encore croire en l’aboutissement du projet. Le projet de centrale à Vilvorde porté par Engie s’est heurté au refus de permis de la ministre flamande de l’Environnement, Zuhal Demir (N-VA), qui avait confirmé les décisions négatives initiales de la province. L’entreprise a dit vouloir introduire une nouvelle demande de permis. La députation permanente de la province du Brabant flamand doit se prononcer dans ce dossier le 12 mai.
Par ailleurs, Etienne Davignon estime dans les colonnes de L’Echo qu' »il n’existe aujourd’hui pas d’impossibilité technique à prolonger deux réacteurs dès l’hiver 2025-26″. 25-26, c’est précisément l’horizon de temps souhaité par le gouvernement pour la prolongation puisqu’il permettrait d’éviter, en principe, la construction de centrales à gaz additionnelles (et subsidiées), souligne L’Echo. Avant cela, le groupe Engie avait souligné à maintes reprises le caractère très tardif de la décision du gouvernement fédéral de prolonger la durée de vie de deux centrales nucléaires. L’énergéticien avait averti que la prolongation des deux centrales ne serait dès lors sans doute pas possible avant 2027.
Le gouvernement fédéral a décidé en mars de prolonger de 10 ans la durée de vie des deux réacteurs les moins anciens, Doel 4 et Tihange 3. Initialement, 2025 devait marquer la sortie du nucléaire de la Belgique. Des négociations ont débuté entre le gouvernement et le groupe français, maison-mère d’Electrabel. Le président d’Engie, le Français Jean-Pierre Clamadieu, qui a autrefois dirigé le groupe belge Solvay, a récemment évoqué dans la presse hexagonale des discussions « très complexes » qui « devraient encore durer plusieurs mois. »
« Le caractère très tardif de la décision implique un risque majeur dans la réalisation du projet. C’est pourquoi nous avons demandé au gouvernement belge de travailler à une solution qui assure un partage équitable des risques et un alignement structurel des intérêts », avait ajouté le président d’Engie.
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