Catastrophes naturelles belges : 420 millions de coût en vingt ans
Inondations, pluies intenses avec ou sans grêle, tornades, tremblements de terre… La Belgique subit son lot de catastrophes naturelles. Dont certaines d’une ampleur telle qu’elles sont considérées comme des calamités publiques. Avec, à la clé, un différentiel en matière d’indemnisation.
La liste rouge de la Direction des calamités énumère neuf risques de catastrophes naturelles en Belgique : pluies intenses, inondations, grêle, pluies de longue durée, pluies intenses + grêle, tempêtes, tornades, neige et calamités tectoniques. Entre 1993 et 2013, 114 calamités ont été répertoriées en Belgique, soit une tous les deux mois en moyenne. Plus de la moitié émanent de pluies intenses (59), tandis que l’on dénombre 16 tornades, 10 pluies de longue durée, 10 pluies intenses accompagnées de grêle et 10 inondations, le reste étant relativement insignifiant. La quasi majorité (98%) des communes wallonnes ont été inondées ces quinze dernières années. Les dégâts reconnus tiennent compte des débordements de cours d’eau, du ruissellement concentré et des coulées de boue souvent associées, des remontées de nappe alluviale consécutives aux inondations de longue durée et du refoulement des systèmes d’égouttage.
De 1993 à 2013, le nombre total de biens (immobiliers et mobiliers, véhicules, terrains agricoles et forêts…) endommagés dans le cadre des catastrophes naturelles reconnues comme des calamités publiques est de 71 445, pour un montant brut de… 338 millions d’euros. La vétusté d’une partie de ces biens ayant été estimée à 19 millions d’euros, le dommage net s’élève à 319 millions d’euros. Chaque calamité a donc coûté près de 2,8 millions d’euros au Fonds des calamités. S’ajoute une centaine de millions chaque année depuis 2007 assumées par les assurances privées pour les sinistres au titre des tempêtes et catastrophes naturelles, avec de fortes variations d’une année à l’autre.
Les régions les plus touchées ? La Flandre-Occidentale (qui concentre 15 % des biens sinistrés) et la Flandre-Orientale (14 %). Suivies par Anvers et Liège (13 %), Namur et le Brabant flamand (11 %), le Limbourg (8 %) et le Hainaut (7 %). Bruxelles (4 %) est relativement épargnée, de même que le Luxembourg (3 %) et le Brabant wallon (2 %).
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