Carnet de commandes record pour Besix fin 2021, grâce à la reprise post-Covid
Le groupe de construction belge Besix a clôturé l’année 2021 sur un chiffre d’affaires de 2,96 milliards d’euros, l’un des plus élevés de ces vingt dernières années, se félicite-t-il lundi à l’occasion de la présentation de ses résultats annuels. Cela confirme, selon lui, une certaine reprise après une année 2020 compliquée, notamment marquée par la pandémie de Covid-19.
L’entreprise a en outre fini l’année avec un carnet de commandes record historique de 4,88 milliards d’euros, contre 4,2 milliards en 2020.
Besix a signé l’an dernier d’importants contrats, dont, entre autres, le plus grand des musées Guggenheim à Abu Dhabi, la Tour Triangle à Paris ou encore le plus haut gratte-ciel d’Afrique avec la Tour F à Abidjan et le Te Kaha Stadium à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, rappelle-t-il.
Le bilan du groupe est sain, avec un ratio de solvabilité de 21,2%, supérieur à la moyenne du secteur, souligne-t-il. La position de trésorerie nette s’élève à 218 millions d’euros. Malgré l’influence négative persistante de la pandémie, Besix a, de plus, généré un bénéfice opérationnel (Ebitda) de 102 millions d’euros, soit une progression de 82% par rapport aux résultats de 2020. Le résultat net du groupe s’élève, lui, à 27,1 millions d’euros. Au cours d’une année 2021 « tumultueuse, nous avons soutenu la reprise économique dans les régions où nous sommes présents, en participant à de grands projets, en remportant de nouveaux contrats et en livrant des projets emblématiques. Notre stratégie de diversification a une nouvelle fois prouvé sa pertinence : nos partenariats public-privé dans le domaine de l’eau et des déchets au Moyen-Orient, nos entités spécialisées dans les infrastructures et les services aux collectivités en Europe occidentale et notre filiale de développement immobilier ont tous obtenu de très bons résultats », se réjouit le directeur général adjoint (deputy CEO) Pierre Sironval, nommé à ce poste en mai dernier après le départ de Rik Vandenberghe.
Le conseil d’administration de Besix vient d’ailleurs de confirmer la nomination de Pierre Sironval comme CEO et de Hans Beerlandt comme CFO (directeur financier) à partir du 1er janvier 2023. « Afin d’assurer une gestion sans faille de l’entreprise », Johan Beerlandt, ancien CEO jusqu’en 2017 et l’arrivée de Rik Vandenberghe de la banque ING Belgique, et actuel président exécutif de l’entreprise, restera aux commandes jusqu’à la fin décembre 2022. Il continuera ensuite à assumer une fonction de conseil.
Quant aux perspectives pour 2022, elles sont bonnes, affirme l’entreprise. Les défis liés à l’inflation et la hausse des prix des matériaux et de l’énergie, déjà présents à la suite de la pandémie de Covid-19 et amplifiés par l’invasion russe en Ukraine, ont cependant un impact macroéconomique et donc, in fine, sur la construction, prévient-elle, se voulant « vigilante ». L’introduction, dans les nouveaux contrats, de systèmes clairs et transparents de révision des prix en fonction de l’inflation est dès lors inévitable, insiste Besix.