Budget fédéral: Thomas Dermine parle du « cynisme » de la droite
Le secrétaire d’État à la Relance Thomas Dermine (PS) se joint jeudi aux critiques formulées par l’aile gauche du gouvernement fédéral à l’encontre des propos tenus le matin même par le secrétaire d’Etat au Budget, l’Open Vld Eva De Bleeker.
Dans le Soir, la libérale flamande a jugé « souhaitable de faire dès à présent un effort supplémentaire de 0,4 % du PIB, pour un effort global égal à 0,6 %, soit environ 3 milliards d’euros. » Cette sortie a fait bondir socialistes et écologistes. Des discussions informelles se sont tenues jeudi après-midi au sein de la coalition.
« Cette sortie est étonnante tant sur la forme que sur le fond », juge Thomas Dermine. « Quelle est son utilité en amont d’un conclave budgétaire ? Elle n’ajoute pas à la sérénité des débats. »
Et le secrétaire d’Etat d’y voir une forme de « cynisme » de la part de l’aile droite de la coalition Vivaldi. « Il y a encore deux mois, les représentants de la droite estimaient qu’une intervention étatique avait du sens, dans le contexte du covid ou des inondations. Oui, on observe bien un retour de la croissance. Oui, la crise est passée pour une partie de la population, singulièrement pour ceux qui bénéficient de forts rendements sur le capital, mais pas pour les plus fragiles. »
Concernant le budget, que le fédéral doit présenter à l’Europe au plus tard pour le 15 octobre, Thomas Dermine défend « une position en cohérence avec la commission. » « En 2022, l’objectif est de s’assurer que personne n’est laissé au bord du chemin ». Il exclut dès lors l’idée d’un effort au-delà de 0,2% du PIB, soit au-delà de celui stipulé dans l’accord de gouvernement. « Ce que l’on doit aux générations futures, c’est d’éviter un dérapage climatique », conclut-il.
Le fédéral doit également décider de la prolongation (ou non) des mesures de soutien dans le cadre de la crise covid, qui arrivent à échéance ce 30 septembre. Thomas Dermine appelle à évaluer la situation dans certains secteurs, comme l’aéronautique, ou certaines zones géographiques, comme la province de Liège, la plus touchée par les inondations de juillet.