Budget de la Défense: pour De Croo, la question n’est pas combien, mais comment
« Nous travaillons à réaligner notre norme (budgétaire pour la Défense) sur les pays membres non-nucléaires de l’Otan », a rappelé Alexander De Croo dans une déclaration prononcée depuis La Haye. « La question n’est pas combien nous dépensons, mais comment nous dépensons », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre participait à une rencontre au Catshuis à La Haye, aux Pays-Bas, pour préparer le sommet de l’Otan qui se tiendra à Madrid à partir du 28 juin. Outre le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et le secrétaire général Jens Stoltenberg, la Première ministre danoise Mette Frederiksen, le président roumain Klaus Iohannis, le Premier ministre portugais Antonio Costa, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki et le Premier ministre letton Arturs Karinš ont également participé à la réunion.
Dans sa déclaration prononcée à l’issue de cette rencontre, Alexander De Croo a confirmé le soutien belge à l’alliance atlantique. « L’Otan est plus forte, plus unifiée et plus solide que jamais. (…) Nous montrons notre solidarité dans la pratique. Et la solidarité est attractive, avec la demande d’adhésion de la Suède et de la Finlande. »
Il est aussi revenu sur le débat qui agite sa coalition, à savoir l’opportunité de porter les investissements pour la Défense à hauteur de 2% du PIB à l’horizon 2035. Les ministres se sont réunis jusqu’à deux heures du matin mardi sans parvenir à un accord sur ce point. Selon la trajectoire actuelle, la Belgique atteindrait 1,54% d’ici 2030.
Le MR plaide pour atteindre les 2% et a déposé une résolution à la Chambre. Les écologistes se montrent réticents. Le débat est à l’agenda de la commission Défense de la Chambre mercredi après-midi.
« Nous continuerons de prendre nos responsabilités », a déclaré Alexander De Croo mardi soir devant ses partenaires. Mais « la question n’est pas combien, mais comment ». Le Premier ministre a mis en avant trois enjeux importants à ses yeux. Le premier, « c’est le moment de s’attaquer à la fragmentation » et de travailler à une meilleure intégration, à l’instar de ce qui se fait déjà entre la Belgique et les Pays-Bas. Le deuxième enjeu est le renforcement de l’industrie européenne de la Défense. Enfin, le troisième enjeu est davantage de retour sociétal, en matière de cybersécurité et « une meilleure protection pour nos affaires et notre éducation ».
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