bpost: des primes excessives pour la direction ? Le gouvernement mène l’enquête
La ministre des Postes Petra De Sutter (Groen) veut mieux encadrer les primes touchées par la direction de bpost.
Ce 10 mai, l’assemblée générale de bpost abordera un point important : les primes de la direction, libres de tout contrôle selon certains. La ministre des Entreprises publiques Petra De Sutter (Groen) souhaite que la nouvelle politique de primes pour la direction de l’entreprise postale soit supprimée de l’ordre du jour de la réunion. Pour Petra De Sutter, « il est essentiel de faire la clarté sur le report d’une politique de bonus adaptée pour le management de bpost ».
Bpost est dans l’œil du cyclone depuis un certain temps. Par exemple, il est possible qu’il y ait eu des accords illégaux lors de l’obtention de la concession pour la distribution des journaux et, de plus, un récent audit de Bpost a montré que l’entreprise avait peut-être surfacturé le gouvernement pour d’autres contrats. Le gouvernement fédéral a donc décidé d’enquêter sur tous les contrats passés par Bpost pour le compte du gouvernement.
Primes de la direction: une étape « logique »
Réagissant à la double démarche de De Sutter, le vice-premier ministre du CD&V, Vincent Van Peteghem, a déclaré lundi à De Ochtend (Radio 1) qu’il s’agissait d’une étape « logique ». « Si vous regardez le nid de frelons dans lequel nous nous sommes retrouvés avec bpost, il est normal que nous ne donnions pas de bonus », a-t-il ajouté. Pour lui, le « but ultime » doit être que le gouvernement, le parlement (où De Sutter viendra s’expliquer mercredi) et bpost elle-même créent une transparence et une clarté totales sur les affaires en cours.
Le PVDA, parti d’opposition, est également satisfait que De Sutter « bloque » les primes de la direction de bpost et demande qu’elles soient écartées une fois pour toutes. « Avec ses tricheries, la direction de bpost met en péril des milliers d’emplois. Les cadavres continuent de tomber du placard. Mais la direction n’est apparemment pas au courant de la moindre malversation. En plein naufrage, elle a voulu s’offrir de généreux bonus« , déclare le président Raoul Hedebouw.