Bpost: bientôt fini, la distribution de journaux et de magazines?

L’entreprise postale pourrait perdre la concession pour la distribution de journaux et de magazines, qui pourrait être acquise par des concurrents du secteur privé. Petra De Sutter (Groen), ministre en charge de bpost, s’y oppose.

La vice-Première ministre Petra De Sutter (Groen), compétente pour bpost, n’est pas favorable à la suppression de la concession pour la distribution des journaux et magazines. À ses yeux, il s’agit d’un service à la société dans lequel l’État peut partiellement intervenir financièrement.

Le cabinet restreint (kern) du gouvernement fédéral se penche à nouveau ce mercredi sur le dossier de la concession pour la distribution des journaux et magazines. Le contrat actuel, qui lie l’État et bpost, pourrait prendre fin.

Un rapport du SPF Économie a mis en avant deux concurrents qui pourraient assurer le service ces quatre prochaines années : PPP et Proximy. Interrogée dans l’émission ‘De Ochtend’ sur Radio 1 (VRT), Petra De Sutter n’a pas voulu anticiper la décision du kern. Elle a toutefois souligné que les règles sur les marchés publics sont très strictes et qu’une objectivation de la procédure doit conduire à une décision libre de toute influence.

Des milliers d’emplois menacés si bpost perd la distribution de journaux et de magazines

« Ma première préoccupation concerne les éventuelles conséquences pour l’entreprise« , a déclaré Mme De Sutter. Si bpost perd la concession, « c’est la responsabilité du gouvernement de voir comment éviter les licenciements secs. » Selon nos confrères de L’Echo, 3.000 collaborateurs de bpost sont concernés par la distribution de journaux et de magazines.

Dans tous les cas, une suppression de la concession n’est, à ses yeux, pas une option. Les libéraux réclament depuis une certain temps une révision voire la suppression du système. Mais, pour la ministre écologiste, les gens doivent toujours pouvoir recevoir leur journal dans leur boîte aux lettres le matin, car tout le monde ne lit pas la presse sous format numérique. « Le journal papier durera encore. C’est important pour la démocratie, il y a des principes derrière cela. Cette concession revêt une importante sociétale et l’État peut intervenir si le marché ne peut pas être régulé. »

Il est possible qu’une décision soit prise ce mercredi. Le temps presse, car la concession actuelle prend fin en janvier. Cependant, si bpost perd le contrat, l’entreprise resterait en charge de la distribution encore six mois.

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