Chris Peeters, CEO de bpost.
Chris Peeters, CEO de bpost. ©  NICOLAS MAETERLINCK

Bpost assure pouvoir trouver un accord avec les éditeurs francophones d’ici la fin du mois

Bpost et les éditeurs francophones parviendront à ficeler un accord pour la distribution des titres de presse d’ici la fin du mois du mai, a estimé vendredi le CEO de l’opérateur postal, Chris Peeters, à l’occasion de la présentation des résultats trimestriels de l’entreprise. Bpost « met tout en œuvre pour conserver la majeure partie de ses volumes actuels et éviter un plan social », a-t-il encore fait savoir.

Au nord du pays, un accord avec les éditeurs de presse a été conclu le 26 avril dernier. Bpost prévoit d’organiser un transfert progressif des volumes de journaux concernés vers sa filiale AMP, qui « travaillera avec des sous-traitants employant du personnel permanent ». 

Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2024, bpost mettra en place trois projets pilotes pour anticiper le transfert progressif des volumes de journaux vers sa filiale AMP, qui sera effective à partir du 1er janvier 2025. « Lorsque nous serons dans le rythme du transfert, nous n’aurons plus de grandes surprises et serons ainsi bien préparés », a expliqué le CEO, précisant qu’il n’y aura « aucun transfert de personnel entre bpost et AMP ». L’entreprise n’a pas souhaité donner plus de détails quant à ces projets pilotes.

Les syndicats francophones, de leurs côtés, rejettent la piste AMP. Fin avril, une grève de quatre jours a paralysé la distribution du courrier dans le sud du pays. A l’issue du mouvement de grogne, le camp syndical a obtenu des garanties sur le projet de réorganisation de la direction. Les négociations relatives à la future distribution des journaux par bpost, n’ont, elles, pas avancé d’un iota. Thierry Tasset, de la CGSP, n’exclut pas de prochains arrêts de travail pour taper du poing sur la table.

Le CEO a par ailleurs estimé qu’il était trop tôt pour se prononcer quant à l’impact financier des nouveaux contrats de distribution de journaux sur les revenus de bpost. Les tarifs de distribution du courrier seront modifiés, mais les éditeurs bénéficieront d’une compensation fiscale jusqu’en 2026. M. Peeters a également évoqué la possibilité de réaliser des gains de productivité. Toutefois, « pour évaluer précisément l’impact, nous devons avoir une vision complète des volumes, c’est pour quoi nous restons prudents ».

Le CEO n’a pas non plus souhaité commenter l’impact de la grève menée fin avril par les syndicats francophones de bpost. Il a souligné les répercussions à court terme, notamment le retard accumulé dans la distribution des lettres et des colis, qui doit être résorbé, parfois en engageant des coûts supplémentaires liés à l’embauche de personnel temporaire. De plus, cette grève a eu un impact à plus long terme, car certains clients ont cherché des alternatives, entraînant une perte de volume pour bpost. « La question est de savoir combien de temps cela va durer », a-t-il ajouté.

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