Bart De Wever
Bart De Wever © Belga

Bart De Wever veut un minicabinet fédéral calqué sur les majorités régionales

Le président de la N-VA Bart De Wever précise sa vision pour l’après-élections.

Si sa formation devient incontournable à l’issue du scrutin régional, le président de la N-VA, Bart De Wever, se voit bien prendre la tête d’un minicabinet fédéral, reflétant les majorités esquissées au sein des entités fédérées, a-t-il fait savoir sur Radio 1. La semaine dernière, l’homme fort des nationalistes flamands avait indiqué qu’il était prêt à endosser un rôle de Premier dans une sorte de cabinet d’affaires courantes, qui déciderait notamment du budget et des réformes socio-économiques urgentes. Il a détaillé un peu plus sa vision des choses.

« Si nous devenons incontournables en Flandre et que nous pouvons prendre l’initiative, le lien sera fait avec le gouvernement fédéral. Je ne vais pas me faire avoir deux fois« , a indiqué M. De Wever, faisant allusion à l’accord qu’il avait passé avec le PS dans la foulée des précédentes élections fédérales. Les socialistes étaient finalement entrés dans un gouvernement sans la N-VA. « Le schéma qui serait le plus réaliste à mes yeux dans l’optique d’éviter une longue crise politique (…) est de démarrer assez rapidement à l’échelon fédéral avec un minicabinet qui se calquerait sur les majorités régionales. On aurait ainsi automatiquement une majorité, également au fédéral », expose Bart De Wever. « En Wallonie, je présume qu’Ecolo et le PS seront encore dans la majorité, éventuellement avec Les Engagés. En Flandre, ce sera pour ma part un gouvernement de droite. »

« Ces deux communautés rassemblées formeraient un minicabinet. À partir de ce moment, les négociations autour des changements à apporter à ce pays peuvent débuter, de communauté à communauté. » Autoriser la majorité flamande, de droite, à entrer au fédéral permettra, selon lui, d’éviter une longue crise politique. M. De Wever reconnaît que cette approche est un peu comparable au modèle bruxellois. « Mais c’est surtout la philosophie de deux communautés qui posent chacune leurs choix démocratiques mais doivent constater aujourd’hui qu’aucune politique ne peut être mise en place au fédéral. »

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