maisons de repos

Baisse du nombre de résidents dans les maisons de repos de Bruxelles et de Wallonie

Le Vif

Selon une étude de l’Union des Villes et Communes, le nombre de personnes résidant en maison de repos a baissé depuis le Covid. La diminution est plus forte à Bruxelles qu’en Wallonie. Elle s’expliquerait par la surmortalité due au coronavirus.

Le nombre de personnes résidant en maison de repos en Wallonie et à Bruxelles a sensiblement diminué en particulier dans la catégorie des personnes les plus autonomes, confirme une étude réalisée par le Conseiller expert à la Fédération des CPAS de l’Union des Villes et Communes de Wallonie, Jean-Marc Rombaut.

Globalement, le recul est plus sensible à Bruxelles où il concerne toutes les catégories de résidants.  Entre le 30 juin 2019 et le 30 juin 2021, le taux d’occupation a ainsi chuté d’environ 5% en Wallonie pour avoisiner un peu moins de 90% (88,7%). Le recul est double à Bruxelles: -10,3%. Seules 73,3% des places avaient dorénavant preneurs dans la Région capitale.

En Wallonie, 44.330 personnes habitent dans des maisons de repos (et de soins) soit 2.322 de moins que deux ans plus tôt. A Bruxelles, 11.323 personnes y résident. C’est 1.623 en moins qu’avant la pandémie de Covid.

Le recul est particulièrement marqué dans la catégorie « O » des personnes réputées autonomes,. En Wallonie, leur nombre a diminué de 992, soit 18%; la baisse y est de 14% pour les A (-1.155) – NDLR: les personnes dépendantes physiquement pour se laver et ou s’habiller et les personnes désorientées dans le temps et dans l’espace mais entièrement indépendantes physiquement.  Il y a également un recul de 6% (-820) pour les Cd, les résidants les plus fragiles ainsi que de 24% (209) des D, les personnes avec un diagnostic de troubles cognitifs.

Selon l’étude, cela traduit probablement une mortalité plus élevée pour ces deux catégories.  Il y a par contre une hausse de 6% des B (789) et dans une mesure moindre de 1% (65) des C, catégories intermédiaires au niveau de la dépendance.  

A Bruxelles, pour la même période, le nombre résidants a par contre reculé toutes catégories confondues. Le ressac est de 21% pour les O (-451) et de 18% pour les A (-391). Il est le plus fort en terme relatif pour les D (-35%).

Dans les deux Régions, sur deux ans, la part des résidants O, les plus autonomes, a sensiblement diminué. Ils ne représentent plus que 10,4% en Wallonie et 15,2% à Bruxelles.

Pour la même période, l’emploi global dans le secteur a progressé en Wallonie de 219 ETP (+ 0,9%). Selon l’étude, la baisse du personnel infirmer a été plus que compensée par la hausse du nombre d’aides soignantes et plus encore du personnel de réactivation (+ 7,3%). La difficulté à recruter des infirmiers a dicté de recourir à d’autres qualifications. A Bruxelles, l’emploi a fléchi toutes qualifications confondues de 170 ETP (-2,5%). Le secteur public fait toutefois exception avec un nombre d’ETP pratiquement stable. Il y a 548 « maisons de vie » en Wallonie pour 133 à Bruxelles, dépendant d’Iriscare.

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