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Augmentation des tarifs chez bpost pour janvier 2025: voici l’évolution des prix en 10 ans (infographie)

Thomas Bernard
Thomas Bernard Journaliste et éditeur multimédia au Vif

Plusieurs produits de bpost destinés aux particuliers et petits professionnels verront leurs tarifs augmenter dès janvier 2025, de 4,8% en moyenne selon l’opérateur. Des hausses qui respectent le cadre légal mais n’en restent pas moins conséquentes sur certains produits.

Bpost a déjà livré la grille de ses nouveaux tarifs, comme un avis de passage afin d’informer ses clients. Ceux-ci entreront en vigueur dès le 1er janvier 2025 et dévoilent une série de hausses pour plusieurs produits, dont les timbres et colis, à destination des clients particuliers et des petits professionnels.

L’augmentation moyenne sera de 4,8%, annonce l’opérateur belge dans un communiqué. Les ajustements sont nécessaires « afin de continuer à compenser l’augmentation des coûts due à l’inflation, à la hausse des coûts salariaux et à la diminution des volumes de courrier », détaille bpost. Sur les cinq dernières années, la chute des envois par courrier atteint les 35%. Un volume qui n’est pas compensé par la hausse des colis.

Chaque année, bpost peut revoir ses tarifs afin de les adapter à sa réalité, sous le contrôle de l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT). L’organisme se charge de vérifier si bpost respecte les critères autorisant l’adaptation tarifaire. Il s’agit notamment de vérifier que chaque client profite du même service partout, jouisse du même tarif peu importe l’adresse du destinataire en Belgique et soit correctement informé des prix en vigueur.

C’est notamment pour respecter ce dernier point que bpost publie l’ensemble des tarifs à venir. Ceux-ci seront mis en ligne sur le site de l’opérateur mi-novembre, mais sont déjà consultables via le rapport de l’IBPT. Quatre produits choisis permettent de voir la tendance à la hausse des prix, avec une accélération plus marquée depuis 2018 sur les timbres et depuis trois ans pour les colis. Depuis 2020, le timbre « prior » a ainsi pratiquement doublé de prix. Côté colis, le prix de l’envoi de moins de deux kilos fait un bond de 20% entre 2022 et 2025.

Des hausses contenues malgré tout?

Ces hausses sont pourtant loin de ce que pourrait appliquer bpost en vertu de nouvelle loi postale de 2018. Un « price cap » a été défini, sorte de formule comprenant notamment une compensation pour l’inflation et les diminutions de volume. Ce plafonnement doit permettre de contenir la hausse et présuppose surtout qu’elle est liée à l’augmentation des coûts pour bpost. Ce nouveau système pourrait permettre à l’entreprise « d’augmenter ses tarifs de 29,4% en moyenne pour ces services en 2025, alors que les prix augmenteront de 6,06% en moyenne », selon les calculs de l’IBPT, qui n’utilise pas exactement le même calcul que bpost pour cette moyenne.

Auparavant, l’IBPT était chargé de vérifier lui-même si les augmentations tarifaires étaient bien orientées vers l’évolution des coûts de l’entreprise postale. L’IBPT a refusé une seule fois la proposition de hausse de bpost, en 2017, sur base de ce critère. L’organe de contrôle a estimé que « l’augmentation tarifaire proposée cette année-là pouvait entraîner des tarifs nettement supérieurs aux coûts, plus un bénéfice raisonnable, contraire au cadre légal postal européen et belge pour les services postaux universels », détaille-t-il.

L’organe avait alerté sur la nouvelle législation, proposant des alternatives auxquelles il n’a pas été donné suite jusqu’ici.

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