Audi Brussels: «l’Arizona se cache dans ce conflit», accuse Paul Magnette
Paul Magnette critique vertement la gestion de la crise chez Audi Brussels par la coalition Arizona et s’inquiète pour la suite des événements.
Le président du PS Paul Magnette a regretté jeudi que la future coalition «Arizona» soit absente, selon lui, du dossier Audi Brussels, où la discussion entre représentants des travailleurs et de la direction semble dans une impasse. Il a expliqué ce point de vue sur le plateau de la chaîne LN24.
«Les propositions de l’Arizona sont désastreuses pour les travailleurs de chez Audi»
La disparition de l’industrie du paysage belge n’est pas une fatalité, assure le Carolo. Il y a eu de «vraies erreurs de politique industrielle, et pas de réflexion stratégique à long terme» dans le chef d’Audi, juge-t-il. En attendant, le monde politique reste très effacé dans ce conflit, alors que l’actuel ministre fédéral de l’Emploi, Pierre-Yves Dermagne, est un socialiste.
«La difficulté est qu’il n’y a pas de gouvernement», rétorque le président de parti. Le gouvernement en affaires courantes est «limité dans sa marge de manœuvre», tandis que le «gouvernement Arizona (probable future coalition N-VA – Vooruit – CD&V – MR – Engagés, NDLR) n’est toujours pas là et se cache dans ce conflit. Or, la vraie responsabilité est dans les mains du futur gouvernement, c’est lui qui va devoir accompagner Audi et d’autres dans les prochaines années. On devrait les voir dans ce dossier, mais malheureusement, on ne les voit pas», accuse Paul Magnette.
Le socialiste fait un lien direct avec les éléments ayant fuité des différentes notes de Bart De Wever, le formateur. Il y voit avant tout de très mauvaises nouvelles pour les travailleurs comme ceux d’Audi. «Les propositions de l’Arizona sont désastreuses pour les travailleurs de chez Audi», assure-t-il, prenant pour exemple le projet de suppression des prépensions. «Un ouvrier qui a plus de 60 ans, qui a travaillé 40 ans, aura énormément de mal à retrouver un travail. La prépension peut être une partie de la solution» pour un tel travailleur, estime-t-il.
Les socialistes veulent également «renforcer les procédures» comme la procédure Renault, pour avoir des outils de pression à opposer aux directions dans des dossiers comme celui d’Audi. «Si on ne met pas la pression sur la direction, il y aura toujours des directeurs financiers qui mettent en priorité les gains financiers à court terme».