Un Comité de concertation virtuel: la fin du baromètre corona, du port du masque et le retour du CST?
« On va désactiver le baromètre corona, ou plutôt le mettre en sommeil », a déclaré jeudi soir Elio Di Rupo sur le plateau de l’émission ‘Jeudi en prime’ (RTBF). Le ministre-président wallon a confirmé la fin de l’obligation du port du masque dans les transports en commun.En cours de matinée, le cabinet du Premier ministre a confirmé que la réunion du « codeco » aura lieu en virtuel, et sans conférence de presse ensuite.
L’évolution de l’épidémie reste favorable actuellement. Selon les chiffres de l’institut de santé publique Sciensano, le nombre de patients hospitalisés en soins intensifs s’élevait mardi à 106 et 1.513 personnes positives au coronavirus se trouvaient à l’hôpital.
Entre le 7 et le 13 mai, 3.701 nouvelles contaminations au Sars-CoV-2 ont été dépistées en moyenne par jour, en baisse de 16% par rapport à la semaine précédente.
Un comité de concertation est convoqué ce vendredi à 14h00. Le gouvernement fédéral et les ministres-présidents des entités fédérées analyseront la situation sanitaire, actuellement favorable et décideront de quelques assouplissements des mesures. Est-ce la fin du baromètre corona?
Depuis le 7 mars, le baromètre corona est en code jaune, soit le niveau le plus bas. Quasi toutes les mesures destinées à ralentir la propagation du virus ont été levées. Le masque est cependant resté obligatoire dans les lieux de soins, les pharmacies et dans les transports publics.
Pas désactivé, mais mis « en sommeil »
Jeudi soir, Elio Di Rupo s’est montré affirmatif: le baromètre corona sera mis « en sommeil ». En outre, « on dira que, dans les transports en commun, il ne faudra plus porter de masque. Il restera toutefois recommandé quand on ne peut pas respecter la distance d’1,5 mètre. » Par contre, « il faudra obligatoirement garder le masque dans les hôpitaux, chez le médecin et chez le pharmacien. »
La levée du baromètre ne sera pas la seule décision prise vendredi. « Nous mettons au point un système au cas où la Covid devait revenir, peut-être à l’automne », a ajouté Elio Di Rupo. « Pour le moment, fort heureusement, pour toutes les personnes vaccinées, il n’y a pas de très très grand danger, sauf si on a des maladies qui aggravent la situation. Mais il peut toujours y avoir un variant…. », a-t-il averti. Une nouvelle campagne de vaccination reste envisageable à l’automne prochain: « nous mettrons dans notre budget, à titre de précaution, des moyens financiers », a-t-il annoncé.
« On ouvre, on libère. Et en même temps, on reste prudents et on se prépare au cas où », a conclu le ministre-président wallon.
Le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo), s’était déjà prononcé en faveur de cette suppression. Selon le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), – l’un des plus farouches partisans du principe de précaution – il existe peu d’opposition à une telle suppression.
Les principaux ministres du gouvernement fédéral et les ministres-présidents des entités fédérées discuteront également des modalités concernant les voyages, à l’approche de la période estivale, a-t-on appris à bonne source.
Enfin, l’anticipation de la situation à l’automne prochain sera également abordée. Dirk Ramaekers, de la task force vaccination, a déjà déclaré s’attendre à une nouvelle vague de l’épidémie à ce moment-là.
Plusieurs titres de presse faisaient également état mercredi matin d’une relance des discussions sur un texte permettant une nouvelle utilisation du Covid Safe Ticket (CST) en cas de reprise de l’épidémie, sa base légale arrivant à échéance le 30 juin. La discussion devrait toutefois porter au-delà de la seule question du CST.
Une nouvelle campagne de vaccination pourrait en effet être envisagée, le cas échéant, à l’automne, a confirmé Elio Di Rupo.
Vers un codeco sans suspens, en virtuel
Le vice-Premier ministre Georges Gilkinet (Ecolo) a confirmé vendredi matin qu’il y a « accord » ou « quasi-accord » sur la note qui sera soumise au Comité de concertation dans l’après-midi. Les décisions devraient donc s’apparenter à une formalité, le « codeco » se fera de manière virtuelle, sans réunion physique, a indiqué le ministre vendredi matin au micro de Bel RTL.
L’essentiel des décisions attendues est déjà connu : abandon du masque obligatoire dans les transports en commun, maintien en revanche dans les hôpitaux et salles d’attente des médecins, fin du PLF mais avec possibilité de l’exiger à nouveau en cas d’émergence d’un variant dangereux, sortie du « baromètre », selon les principaux points énumérés par le vice-Premier. Parallèlement, l’objectif est « d’évaluer tout ce qui a été fait », pour pouvoir « prendre les meilleures décisions » en cas de retour plus marqué de la pandémie, ajoute Georges Gilkinet, toujours sur Bel RTL.
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