AstraZeneca: le Collège de médecine générale regrette « une pression » en cas de refus
Le Collège de médecine générale, qui représente l’ensemble des médecins généralistes francophones, regrette mardi dans un communiqué « une pression » exercée sur la population en cas de refus du vaccin AstraZeneca, dans la mesure où les personnes qui refuseraient ce vaccin ne se verraient plus invitées dans le cadre de la campagne actuelle.
Alors que plusieurs pays ont suspendu l’utilisation du vaccin AstraZeneca, au centre d’inquiétudes après que des cas d’événements thrombo-emboliques ont été rapportés, sans lien avéré à ce stade, la taskforce vaccination a justifié samedi la poursuite de la vaccination avec ce vaccin en Belgique. « D’un point de vue scientifique, cette décision est cohérente dans l’état actuel des connaissances », souligne le Collège de médecine générale.
La taskforce indiquait cependant qu’en cas de refus du vaccin AstraZeneca, le citoyen ne recevrait plus de nouvelle invitation et ne pourrait plus bénéficier de la vaccination dans le cadre de la campagne. « Cette déclaration est inacceptable au sens premier du terme : elle va à l’encontre du principe fondamental du droit aux soins », estime le Collège de médecine générale.
Dans la mesure où la vaccination contre le Covid-19 n’est pas obligatoire en Belgique, « nous estimons qu’un citoyen a tout à fait le droit de refuser temporairement de se faire vacciner, quelle qu’en soit la raison, sans pour autant perdre son droit à recevoir le vaccin dans le cadre de la campagne. Cette philosophie du ‘maintenant ou jamais’ est une forme de pression violente et inacceptable. Nous espérons que cela ne restera qu’une maladresse qui sera corrigée rapidement ».
Le Collège dit par ailleurs continuer à encourager la population à se faire vacciner au plus vite et revendique la place de la médecine générale dans cette vaccination.
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