Asile et migration: « Il n’y a plus de places pour les mineurs non accompagnés »
Fedasil, l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile, confirme que, la veille, une vingtaine de jeunes n’ont pas pu obtenir de place d’accueil. Il n’y a plus de place pour les mineurs non accompagnés, avoue l’Agence qui a pourtant ouvert 1.000 lits supplémentaires sur l’année écoulée. Un chiffre qui n’a pas suffi, aux vues de l’afflux de réfugiés mineurs d’âge.
« Cela fait des mois que nous avertissons que nous allons être débordés et ne pourrons plus accueillir les mineurs. Ce jour est arrivé », explique Mieke Candaele, directrice communication chez Fedasil.
Mardi, priorité a donc été donnée aux mineurs les plus jeunes et les plus vulnérables. La vingtaine de personnes qui n’a pas obtenu de place est constituée de jeunes pour lesquels il existe un doute qu’ils soient bien mineurs. Ils ont été dirigés vers le service de tutelle pour subir un test d’âge. Une procédure qui pourrait elle aussi prendre un certain temps.
Fedasil réfute fermement qu’aucun effort n’est fait. « Nous avons actuellement 3.139 places destinées aux mineurs. En août de l’an dernier, au début de cette période de crise, il y en avait 2.147. C’est un effort énorme réalisé par Fedasil », assure Mieke Candaele.
Toutes ces places sont pour le moment occupées, principalement par de jeunes Afghans, 2.173 au total. Ce groupe constitue 72% des mineurs non accompagnés hébergés en centre d’accueil.
Pour le reste, 1.200 jeunes attendent toujours la nomination d’un tuteur. « Nous accueillons aussi de nombreux enfants de moins de 13 ans qui devraient être hébergés dans des lieux plus propices. Mais pour eux non plus il n’y a pas suffisamment de place. Fedasil fait plus que son devoir mais c’est ailleurs que des décisions doivent être prises« , conclut Mieke Candaele.