ArcelorMittal : tensions au MR liégeois autour d’une « nationalisation »
Un projet de motion de la cheffe de groupe MR au conseil communal de Liège Christine Defraigne évoquant une « nationalisation » de l’outil sidérurgique liégeois parmi les pistes d’avenir du bassin, a suscité lundi des tensions au sein des libéraux.
« Le mot ‘nationalisation’ ne devrait pas figurer dans le texte. C’est contraire à la philosophie libérale », s’est exclamé Michel Péters, conseiller communal MR.
Christine Defraigne « a envoyé ce projet de texte à la Ville et aux conseillers communaux sans nous consulter, nous avons été estomaqués sur la forme et le fond », a commenté M. Péters, estimant toutefois que cette « crispation » devrait être réglée rapidement.
La principale intéressée s’étonne elle aussi. « En tant que cheffe de groupe, j’ai agi dans l’urgence, et je n’y ai pas vu malice puisque je suis dans la droite ligne défendue par Didier Reynders et Charles Michel », explique-t-elle.
La sénatrice juge son texte nuancé. « Il ne vise qu’à trouver réponses à nos questions. Je ne dis pas qu’il faut nationaliser, mais une opération de portage public est-elle envisageable ? Je ne fais que poser la question. D’ailleurs, le document est fait pour être amendé ».
Quoi qu’il en soit, le projet ne sera même pas discuté au conseil communal lundi soir. « Nous allons travailler sur la motion du PS, qui a été déposée dix minutes avant la mienne », explique Mme Defraigne.
« C’est une querelle de bac-à-sable, dérisoire face au drame qui se joue sous nos yeux », a-t-elle ajouté, en référence à l’annonce de l’arrêt de sept lignes de production du sidérurgiste ArcelorMittal dans le bassin liégeois.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici