Albert II reconnait être le père de Delphine Boël: ce qu’en pense la presse
Une partie des quotidiens belges consacrent leurs éditos de mardi à la reconnaissance de paternité de Delphine Boël par le roi Albert II. Un geste louable, mais qui arrive tard, estiment la plupart des éditorialistes. La nouvelle a aussi fait la une à l’étranger. Le point.
« Il n’y avait plus que le roi pour le nier », pose Le Soir. « Contre l’évidence – son comportement passé envers cette petite fille, sa propre connaissance des liens qui l’unissaient à elle – et contre toute sagesse. Mais surtout contre tout respect pour son enfant. Et c’est là toute la disgrâce de cette histoire. »
« Albert II ne reconnaît rien, il est juste forcé de s’en remettre à l’évidence établie par la science et le droit qu’il a tout fait pour esquiver », poursuit le quotidien. « Albert II a certainement des raisons personnelles de refuser de reconnaître Delphine comme sa fille. Mais c’est un roi ici, le coeur d’une institution qui, par son déni, a manqué à la valeur d’exemple. »
Le groupe Sudpresse pointe quant à lui une « longue et humiliante procédure judiciaire ». « Avec un fil conducteur: le refus obstiné et contre l’évidence d’Albert de plier face à la fille qu’il a eue hors mariage. Que d’occasions manquées par l’ancien souverain de reconnaître une fille qui n’attendait qu’un geste de sa part. »
« Delphine Boël: la fin d’un trop long combat », titre la Dernière Heure. Pour la fille du roi, « à l’aube de ses 52 ans (elle est née le 22 février), ce n’est pas un cadeau d’anniversaire mais un simple retour à la réalité des faits. »
Pour La Libre, en revanche, l’aveu d’Albert II constitue un « geste d’apaisement » qui devrait « ramener la sérénité dans les familles concernées ».
Au nord du pays, les réactions sont plutôt amères. Gazet van Antwerpen regrette le caractère « forcé » de la reconnaissance. « La fille n’a un père que sur papier, ses enfants n’ont un grand-père qu’en des termes juridiques. »
Het Laatste Nieuws relève qu’Albert II a fui sa paternité pendant toute sa vie d’adulte, dont six années devant les tribunaux, en raison notamment de « mauvais conseils à l’intérieur et à l’extérieur de sa famille ». « Il dit la procédure pénible, mais c’est surtout pour Delphine et pour la mère de celle-ci, sa maîtresse, que ce fut le cas. Le roi aurait pu leur épargner, ainsi qu’à lui-même, cette souffrance. »
Het Nieuwsblad n’est pas plus tendre: « Le roi avoue et met fin aux procédures. La manière dont il procède est aussi impitoyable que la façon dont il l’a reniée. »
Pour le Belang van Limburg, cette péripétie est une étape importante pour la Belgique. « Outre la question de savoir si la royauté est encore de notre temps, cela prouve que la monarchie belge est en pleine transition. » Autre exemple de cette évolution, selon le quotidien: « Le roi Philippe et la reine Mathilde ne veulent plus (heureusement) vivre exclusivement en fonction d’un titre héréditaire, ils veulent faire partie de la société et de préférence à leur manière. »
VU DE L’ETRANGER
Allemagne
Deutsche Welle:
« L’ancien roi des Belges reconnait une fille illégitime », titre le média allemand Deutsche Welle, qui poursuit que « l’ancien Roi Albert II de Belgique a admis avoir généré une fille durant une liaison il y a 51 ans. Il a reconnu l’artiste Delphine Boel comme sa fille après qu’un test ADN ait donné un résultat positif ».
Agence dpa:
L’agence de presse allemande relève en outre que « Contrairement aux actuels roi Philippe et reine Mathilde, considérés comme calmes et terre-à-terre, Albert et sa femme Paola ont fait les gros titres à plusieurs reprises avant l’abdication d’Albert en 2013. Dans les années 60, Paola, d’origine italienne, était considérée comme une sorteuse, et une liaison avec le chanteur Adamo (« Dolce Paola ») a été évoquée. Déjà en 1999, un biographe avait spéculé sur un enfant illégitime d’Albert. »
Danemark
Ritzau:
» Un test d’ADN force l’ancien souverain belge à admettre sa paternité », entame la dépêche de l’agence de presse danoise.
France
Agence France Presse:
« L’ex-roi des Belges Albert II a admis être le père biologique d’une fille née hors mariage à la suite d’un test ADN, après plusieurs années de procédure engagée par cette dernière, Delphine Boël, aujourd’hui quinquagénaire », signale l’AFP citant les médias belges. L’agence souligne que l’ex-roi avait toujours nié jusqu’à présent cette paternité.
« Dénouement en Belgique : l’ex-roi Albert II reconnaît sa fille adultérine, Delphine Boël », titre le quotidien français, qui précise que « Ce n’est pas vraiment une surprise pour la plupart des Belges, mais un bouleversement pour la maison royale de Laeken ».
Espagne
Agence EFE:
La dépêche de l’agence de presse espagnole annonce que « L’ADN démontre que l’artiste Delphine Boël est la fille illégitime d’Albert II ».
El País:
Le quotidien espagnol titre en ligne que « L’ADN démontre que le roi Albert II de Belgique est le père de Delphine Boël ». Le quotidien souligne que la vérité est apparue après des années de refus de la part du roi qui avait rejeté cette parenté et avait été menacé d’une astreinte de 5.000 euros par jour s’il n’acceptait pas de faire un test ADN.
El Mundo:
« Albert II de Belgique reconnaît la paternité de la sculptrice Delphine Boël », titre la version en ligne du quotidien espagnol qui remarque que le test ADN a permis de résoudre une affaire qui résonne depuis 20 ans en Belgique.
Pays-Bas
De Telegraaf:
Le quotidien néerlandais rappelle que l’affaire a fait sourciller les Belges dès 1999, et cite aussi une interview de Delphine Boël en 2013: « Ils se souciait de moi (…). Ma mère et le roi étaient très amoureux. Il était avec nous tous les week-ends jusqu’à mes neuf ans. Il voulait même divorcer de Paola, mais ma mère voulait protéger la maison du roi ».
Royaume-Uni
BBC:
« L’ancien souverain belge Albert II admet être le père d’un enfant », titre la BBC qui observe que le monarque avait « lutté contre la revendication de l’artiste belge Delphine Boël, 51 ans, durant plus d’une décennie ». Les allégations, qui ont émergé dès 1999, avaient donné lieu à « un scandale royal et des ragots médiatiques persistants en Belgique », relève encore le média britannique.
The Telegraph:
« L’ancien roi des Belges admet avoir donné naissance à un enfant de l’amour », titre pour sa part le quotidien britannique qui rappelle le passage de Delphine Boël dans des internats en Angleterre et en Suisse, de même qu’à la Chelsea School of Art and Design de Londres où elle a obtenu un baccalauréat.
The Guardian:
« Le Roi Albert II, qui a abdiqué du trône belge dans des circonstances mystérieuses en 2013, a reconnu avoir eu un enfant durant une liaison extra-maritale dans les années 60, selon le résultat d’un test ADN ordonné par la justice », informe le média britannique.
Agence Thomson Reuters:
« Un test d’ADN démontre que l’ex roi belge est le père d’une artiste, selon les avocats », titre la dépêche de l’agence de presse canado-britannique Reuters. « Albert, qui a abdiqué il y a six ans en faveur de son fils Philippe, avait longtemps contesté la revendication de Delphine Boël », poursuit le texte, qui précise aussi que l’identité de cette dernière avait été au centre d’un débat public après la publication en 1999 d’une biographie de Paola, épouse d’Albert, faisant état de cette « longue liaison extra-maritale ».
AFFAIRE DELPHINE BOËL
Couverture internationale de la reconnaissance de paternité
MONACO – ROYALS – RELIGION
Prince Albert II of Monaco, Princess Charlene of Monaco, Prince Jacques and Princess Gabriella appear on the palace’s balcony during Sainte Devote Celebrations in Monaco on January 27, 2020. Saint Devote is the patron saint of the Grimaldi family, reigning in Monaco, and is celebrated each year as a national holiday. VALERY HACHE / AFP
ID:
104819017
AUTHOR:
Marie-Pauline Desset
BRUXELLES 28/01/2020 03:52 (BELGA)
La confirmation par l’ancien souverain belge Albert II qu’il est bien le père biologique de Delphine Boël, née hors mariage, comme l’ont attesté les résultats d’un prélèvement d’ADN, faisait l’objet d’une couverture internationale, dont voici une sélection de titres.
– Allemagne –
Deutsche Welle:
« L’ancien roi des Belges reconnait une fille illégitime », titre le média allemand Deutsche Welle, qui poursuit que « l’ancien Roi Albert II de Belgique a admis avoir généré une fille durant une liaison il y a 51 ans. Il a reconnu l’artiste Delphine Boel comme sa fille après qu’un test ADN ait donné un résultat positif ».
Agence dpa:
L’agence de presse allemande relève en outre que « Contrairement aux actuels roi Philippe et reine Mathilde, considérés comme calmes et terre-à-terre, Albert et sa femme Paola ont fait les gros titres à plusieurs reprises avant l’abdication d’Albert en 2013. Dans les années 60, Paola, d’origine italienne, était considérée comme une sorteuse, et une liaison avec le chanteur Adamo (« Dolce Paola ») a été évoquée. Déjà en 1999, un biographe avait spéculé sur un enfant illégitime d’Albert. »
– Danemark –
Ritzau:
» Un test d’ADN force l’ancien souverain belge à admettre sa paternité », entame la dépêche de l’agence de presse danoise.
– France –
Agence France Presse:
« L’ex-roi des Belges Albert II a admis être le père biologique d’une fille née hors mariage à la suite d’un test ADN, après plusieurs années de procédure engagée par cette dernière, Delphine Boël, aujourd’hui quinquagénaire », signale l’AFP citant les médias belges. L’agence souligne que l’ex-roi avait toujours nié jusqu’à présent cette paternité.
Le Monde:
« Dénouement en Belgique : l’ex-roi Albert II reconnaît sa fille adultérine, Delphine Boël », titre le quotidien français, qui précise que « Ce n’est pas vraiment une surprise pour la plupart des Belges, mais un bouleversement pour la maison royale de Laeken ».
– Espagne –
Agence EFE:
La dépêche de l’agence de presse espagnole annonce que « L’ADN démontre que l’artiste Delphine Boël est la fille illégitime d’Albert II ».
El País:
Le quotidien espagnol titre en ligne que « L’ADN démontre que le roi Albert II de Belgique est le père de Delphine Boël ». Le quotidien souligne que la vérité est apparue après des années de refus de la part du roi qui avait rejeté cette parenté et avait été menacé d’une astreinte de 5.000 euros par jour s’il n’acceptait pas de faire un test ADN.
El Mundo:
« Albert II de Belgique reconnaît la paternité de la sculptrice Delphine Boël », titre la version en ligne du quotidien espagnol qui remarque que le test ADN a permis de résoudre une affaire qui résonne depuis 20 ans en Belgique.
– Pays-Bas –
De Telegraaf:
Le quotidien néerlandais rappelle que l’affaire a fait sourciller les Belges dès 1999, et cite aussi une interview de Delphine Boël en 2013: « Ils se souciait de moi (…). Ma mère et le roi étaient très amoureux. Il était avec nous tous les week-ends jusqu’à mes neuf ans. Il voulait même divorcer de Paola, mais ma mère voulait protéger la maison du roi ».
– Royaume-Uni –
BBC:
« L’ancien souverain belge Albert II admet être le père d’un enfant », titre la BBC qui observe que le monarque avait « lutté contre la revendication de l’artiste belge Delphine Boël, 51 ans, durant plus d’une décennie ». Les allégations, qui ont émergé dès 1999, avaient donné lieu à « un scandale royal et des ragots médiatiques persistants en Belgique », relève encore le média britannique.
The Telegraph:
« L’ancien roi des Belges admet avoir donné naissance à un enfant de l’amour », titre pour sa part le quotidien britannique qui rappelle le passage de Delphine Boël dans des internats en Angleterre et en Suisse, de même qu’à la Chelsea School of Art and Design de Londres où elle a obtenu un baccalauréat.
The Guardian:
« Le Roi Albert II, qui a abdiqué du trône belge dans des circonstances mystérieuses en 2013, a reconnu avoir eu un enfant durant une liaison extra-maritale dans les années 60, selon le résultat d’un test ADN ordonné par la justice », informe le média britannique.
Agence Thomson Reuters:
« Un test d’ADN démontre que l’ex roi belge est le père d’une artiste, selon les avocats », titre la dépêche de l’agence de presse canado-britannique Reuters. « Albert, qui a abdiqué il y a six ans en faveur de son fils Philippe, avait longtemps contesté la revendication de Delphine Boël », poursuit le texte, qui précise aussi que l’identité de cette dernière avait été au centre d’un débat public après la publication en 1999 d’une biographie de Paola, épouse d’Albert, faisant état de cette « longue liaison extra-maritale ».
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