Alain Hubert poursuivi dans l’affaire de fraude autour de la base polaire
Le parquet de Bruxelles poursuit le célèbre explorateur polaire Alain Hubert pour des magouilles financières autour de la station polaire Princess Elisabeth en Antarctique, révèle De Tijd samedi.
L’enquête judiciaire avait débuté en février 2014 avec des perquisitions au domicile de l’intéressé à Rhode-Saint-Genèse et au siège bruxellois de son International Polar Foundation (IPF). Le juge d’instruction Michel Claise avait été saisi après le dépôt d’une plainte par le patron de l’administration de la Politique scientifique, Philippe Mettens, contre Alain Hubert pour prise illégale d’intérêts en matière de marchés publics. Il aurait en effet utilisé illégalement des fonds publics destinés à la station polaire Princesse Elisabeth, qu’il dirige avec sa fondation depuis dix ans déjà.
Les enquêteurs ont depuis cherché à savoir si l’explorateur s’était effectivement rendu coupable de conflit d’intérêts et de fraude fiscale. Selon certaines indications, des sommes considérables ont été facturées à une ASBL et à des sociétés appartenant à Alain Hubert et à son épouse, qui est toujours la vice-présidente de l’IPF. En septembre, ils avaient même fait une descente au cabinet de la secrétaire d’Etat à la Politique scientifique d’alors, Zuhal Demir (N-VA). Le juge d’instruction souhaitait en effet obtenir des documents relatifs à un règlement que la responsable politique avait conclu cette année-là avec l’ingénieur aventurier.
L’enquête judiciaire est à présent terminée et le parquet a décidé de poursuivre Alain Hubert, a appris De Tijd de bonne source. La chambre du conseil de Bruxelles doit à présent décider s’il devra ou non s’asseoir sur le banc des prévenus. Elle devrait se pencher une première fois sur ce dossier en janvier.
L’explorateur n’était pas joignable pour commenter cette information et personne n’a décroché le téléphone à l’IPF, précise encore le journal économique flamand.