80% des écoles n’ont pas été rénovées depuis…1975
Toiture et murs non-isolés, simple vitrage et autres défauts majeurs : les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont pour la plupart hautement vétustes. De véritables « passoires énergétiques », qui seront progressivement rénovées ces dix prochaines années grâce à un budget spécial de deux milliards d’euros.
Toitures qui fuient, murs décrépis, présence éventuelle d’amiante, absence de double vitrage, équipements techniques obsolètes, infrastructures « passoires » engendrant des factures énergétiques monstrueuses… Peu flatteur, l’état des écoles en Fédération Wallonie-Bruxelles. Et même « inacceptable », « intolérable », « consternant », « indigne », selon le ministre en charge des Infrastructures scolaires, Frédéric Daerden (PS). Qui, avant d’annoncer un plan d’investissement de deux milliards d’euros, avait commandé un cadastre sur l’état du bâti, qui représente tout de même plus de neuf millions de mètres carrés. Voici ses principaux constats.
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– 75% des écoles datent d’avant 1987, et 11% sont des pavillons. Soit des bâtiments construits rapidement par des architectes-concepteurs dans les années 1960-1970, afin de répondre à une demande urgente des établissements scolaires. Cette proportion de pavillons est encore plus importante (41%) dans les bâtiments scolaires dépendants de Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE).
– 80% des écoles n’ont pas connu de travaux de rénovation depuis… 1975. Et encore, parmi les 20% restants, 13% concernaient des extensions.
– Ceci explique cela : 13% des bâtiments présentent un « défaut majeur », tandis que 11% en affichent deux à trois et 11 autres pour cent en dénombrent plus de quatre (toitures, façades, menuiseries extérieures, revêtements extérieurs). Sans surprise, les écoles wallonnes et bruxelloises sont donc de véritables passoires énergétiques. Quasi 6 sur 10 (58%) ne disposent pas d’une toiture isolée, trois quarts (74%) possèdent des murs non isolés, et 38% doivent se contenter de simple vitrage.
– Autant dire que les équipements « verts » ne sont pas très fréquents… 15% des établissements sont équipés de panneaux solaires et 13% récupèrent l’eau de pluie. Moins de 15% disposent d’une ventilation mécanique.
– Enfin, en terme d’espaces disponibles, 30% des implantations ne possèdent pas la place nécessaire, dont 9% pour qui le problème est qualifié de « critique » (soit dans l’impossibilité de réaliser des agrandissements à proximité).
Bref, le chantier, après plus de trois décennies de sous-investissements, est pharaonique. Les deux milliards d’euros (dont 230 millions proviennent du plan de relance de l’Union européenne et 600 millions d’un prêt de la Banque européenne d’investissement) s’étaleront dans des investissements sur les dix prochaines années.
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