1A, 1B… : que signifient les différentes phases des hôpitaux ?
Les hôpitaux bruxellois sont passés en phase 1B pour la gestion des malades du coronavirus. D’autres hôpitaux du pays sont encore en phase 1A, mais risquent de passer rapidement à la suivante. Qu’est-ce que cela implique pour les soins et la gestion des patients, Covid et non-Covid ?
Un plan fédéral a été prévu pour la gestion des hôpitaux pendant la pandémie de coronavirus. Ce système a été élaboré pour que les patients atteints de Covid-19 soient répartis et traités de la manière la plus optimale possible, tout en assurant au maximum les autres soins. Le but est effectivement d’éviter que, comme pendant la première vague, les autres prises en charge soient à l’arrêt ou presque. Le plan assure également la solidarité entre les hôpitaux. C’est une feuille de route, divisée en plusieurs phases.
Phase 0 : 15% des lits de soins intensifs disponibles dans chaque hôpital sont réservés pour des patients Covid. Chaque hôpital réserve quatre fois cette capacité en lits normaux, pour les patients Covid qui ne nécessitent pas des soins intensifs. En Belgique, cela met à disposition de ces patients 300 lits de soins intensifs et 1200 lits réguliers. Cela permet aux hôpitaux de fonctionner normalement, d’assurer le reste des soins et hospitalisations.
Phase 1A : 25% des lits de soins intensifs disponibles dans chaque hôpital sont réservés pour des patients Covid. À partir de cette phase, l’augmentation des admissions oblige des hôpitaux à planifier les autres soins. Certaines interventions non urgentes commenceront à être reportées ou suspendues.
Phase 1B : 50% des lits de soins intensifs disponibles dans chaque hôpital sont réservés pour des patients Covid.
Phase 2A : 60% des lits de soins intensifs disponibles dans chaque hôpital sont réservés pour des patients Covid. À partir de cette phase, des lits supplémentaires seront créés, comme cela a été le cas en mars-avril.
Phase 2B : c’est la phase ultime du plan. Au moins 2000 lits de soins intensifs seront disponibles pour les patients Covid, et 8000 lits supplémentaires dans les services réguliers. Cela rejoint le type de chiffres connus au pic de la pandémie au mois d’avril.
Lorsqu’on passe d’une phase à la suivante, cela a un impact sur le travail normal de l’hôpital. Pour éviter la montée dans les phases, il faut d’une part maintenir le nombre d’infections le plus bas possible, et d’autre part limiter les pressions inadéquates sur certains hôpitaux. Pour cela, il faut un plan de répartition dynamique des patients entre les hôpitaux, qui demande une vue centralisée de la situation des hôpitaux du pays. Par exemple, pour soulager certains hôpitaux bruxellois, il a été décidé de transférer certains patients vers des provinces moins touchées.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici