Surtaxe des voitures électriques chinoises: le flou reste total
La Commission européenne menace la Chine de droits de douane supplémentaires sur les voitures électriques produites dans le pays asiatique. L’objectif, qui était de trouver un terrain d’entente avec Pékin, semble bien loin.
La Chine souhaite que la Commission européenne supprime ses droits de douane provisoires sur les importations de voitures électriques chinoises avant même que ceux-ci n’entrent en vigueur. Le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, s’entretiendra avec le commissaire européen compétent Valdis Dombrovskis pour discuter de ces droits de douane européens. Ce week-end, le numéro deux du gouvernement allemand, Robert Habeck, effectuait une visite en Chine afin d’éviter une guerre commerciale entre l’UE et le géant asiatique.
Les divergences en la matière n’ont toutefois pas été résolues. La Commission européenne a menacé d’imposer des surtaxes aux importations dans l’UE de voitures électriques assemblées en Chine, pour compenser les subventions « déloyales » dont les constructeurs bénéficient dans ce pays. Ces droits de douane compensatoires pourraient être introduits à partir du 4 juillet et atteindre 38,1%. Une enquête sur les subventions du gouvernement chinois à ce secteur est toutefois en cours jusqu’au 2 novembre. Ce n’est qu’à partir de cette date que les droits de douane devraient être finalisés.
Voitures électriques chinoises: les représailles de Pékin
En représailles, le secteur automobile chinois a appelé Pékin à prendre des contre-mesures, notamment une taxe de 25% sur les véhicules européens importés. Selon le journal chinois Global Times, les mesures de plus en plus protectionnistes de l’UE déclencheront des mesures de rétorsion de la part de la Chine. « Cela n’aboutira qu’à des résultats ‘perdants-perdants’ pour les deux parties ».
En outre, ces mesures de rétorsion pourraient affecter non seulement le secteur automobile, mais aussi l’agriculture. Ainsi, Pékin a lancé une enquête antidumping sur les importations de viande de porc et de produits dérivés en provenance de l’Union européenne. La presse chinoise fait également état d’une possible enquête similaire sur les produits laitiers européens.