Audi Brussels: l’accord de plan social ne satisfait par pleinement les syndicats
La direction d’Audi Brussels et les syndicats se sont mis d’accord sur un plan social avant la fermeture de l’usine, à la fin du mois de février. Il est notamment question d’un bonus d’entreprise pouvant aller jusqu’à 400.000 euros par travailleur.
Syndicats et direction d’Audi Brussels sont finalement parvenus, lundi, à trouver un accord sur le plan social de la fermeture de l’usine automobile située à Forest, a fait savoir un porte-parole de la direction. La production doit définitivement s’arrêter fin février chez Audi Brussels, où travaillent quelque 3.000 personnes.
Après près de quatre mois de négociations, les deux parties ont donc fini par trouver un terrain d’entente. La direction a précisé, lundi, qu’elle avait légèrement adapté son ultime proposition, ce qui a été approuvé par les syndicats. « Ce résultat aura demandé jusqu’au bout de gros efforts de la part de toutes les parties prenantes à la négociation », commente dans un communiqué Thomas Bogus, CEO d’Audi Brussels. « Mais au bout du compte, tout le monde est revenu à la raison et chacun a placé les travailleurs au cœur des négociations. »
Outre l’indemnité légale de licenciement, le constructeur automobile allemand distribuera un bonus d’entreprise dont le montant sera déterminé en fonction de l’ancienneté du travailleur. « Au total, Audi a prévu d’indemniser son personnel à hauteur d’un montant plus de deux fois supérieur à ce qui est légalement requis », commente la direction. Les collaborateurs comptant 30 ans d’ancienneté recevront une indemnité totale comprise entre 200.000 et 400.000 euros brut, en fonction de leur poste et de leur salaire.
Mécontentement du côté des syndicats
Le plan social conclu lundi chez Audi Brussels ne satisfait pas pleinement les syndicats. Pour le délégué FGTB Pascal Debrulle l’accord reste « en dessous des attentes« , malgré six mois de négociations qualifiées de « très difficiles ».
Selon le syndicaliste, les montants des indemnités annoncés par la direction ne reflètent pas la réalité de la majorité des travailleurs. « Ces chiffres concernent des cadres et très hauts salaires. Un ouvrier classique n’ira jamais chercher ces montants », déplore-t-il. M. Debrulle souligne en particulier la situation des employés ayant entre 5 et 10 ans d’ancienneté, pour lesquels le plan social serait insuffisant.
Si le dispositif apparaît « acceptable » pour les travailleurs plus âgés, le syndicaliste regrette que l’accord ne soit pas plus généreux pour les autres, notamment au vu de la situation financière d’Audi.