Ni le maïs OGM, ni le glyphosate ne sont toxiques, d’après une étude française
Les rats nourris pendant six mois au maïs transgénique, traité ou non à l’herbicide, n’ont pas développé de » différences significatives » par rapport à leurs congénères, conclut l’unité Toxicologie alimentaire de l’université de Toulouse.
Quelques mois après la condamnation du géant de l’agrochimie Monsanto, l’étude GMO90+ publiée par l’université Paul Sabatier-INRA de Toulouse fait figure d’ovni. Selon ce rapport publié en décembre dernier dans la revue Toxicological Sciences, « il n’existe aucune donnée probante sur les effets biologiquement significatifs des régimes à base de maïs génétiquement modifié sur les rats Wistar après six mois d’alimentation ».
Cette race a notamment été choisie pour sa bonne résistance aux tumeurs, contrairement aux Sprague-Dawleys. Ces spécimens avaient été utilisés dans la fameuse étude Séralini publiée en 2012, qui remettait pour la première fois en question la sécurité de ces produits. D’autres précautions ont été prises dans l’étude GMO90+, comme le fait de n’inclure que 11 à 33 % d’aliments OGM dans le régime total des petites bêtes.
Ces résultats rassurants font écho à d’autres publications produites récemment comme GRACE et GTwYST, rapporte le site ScienceetAvenir.fr. Ellesfont partie d’une série de tests réclamés par l’Union européenne et la France pour tranquilliser le grand public. GMO90+, qui a coûté 2,5 millions d’euros, a donc testé huit groupes de soixante rats sur six mois. L’étude Séralini elle n’en comptait que vingt… mais testés sur deux ans.
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Glyphosate partout
Point étonnant, il fût impossible pour les chercheurs de tester le glyphosate indépendamment des OGM. Ils en ont retrouvé entre 80 et 100 microgrammes par kilo dans toutes les portions pour rats, même témoins ! Celui-ci viendrait non pas du maïs OGM des croquettes, mais du soja sud-américain avec lequel il est mélangé… Bernard Salles, directeur de l’étude, estime l’opération « impossible » et n’a pas jugé utile de la prolonger au-delà de six mois, compte tenu de « faibles niveaux de contamination ». Il reconnaît cependant que « les effets du RoundUp constituent un champ d’études à part entière » méritant d’être traité.
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