Des archéologues de l’ULg découvrent la plus ancienne arme de chasse composite au monde
Des archéologues de l’université de Liège (ULg) ont mis au jour la plus ancienne arme de chasse composite connue, vieille de plus de 23.000 ans, dans un site du sud-est de la France, ont annoncé lundi les responsables de l’université.
L’étude est pilotée par le CNRS (France) et l’ULg et publiée dans la revue Journal of Archaeological Science. Elle révèle la découverte inédite d’une arme vieille de plus de 23.000 ans sur le site préhistorique des Prés de Laure (Comps-sur-Artuby) en 2015.
Une recherche interdisciplinaire associant géomorphologues, géomaticiens, spécialistes des industries en pierre taillée et archéozoologues a permis de reconstituer, à partir des fragments d’une pointe en os découverte en association avec onze barbelures en silex, ce qui est à ce jour la plus ancienne attestation formelle d’une pointe d’arme de chasse composite, indique l’ULg.
Les chercheurs ont exhumé les restes de plusieurs occupations humaines étalées entre 35.000 et 20.000 ans sur le site depuis 2011. « Cette découverte est à ce jour la plus ancienne preuve d’une arme de chasse composite (une pointe de nature organique doublée de barbelures d’origine minérale).
Cette arme a été utilisée, il y a plus de 23.000 ans, pour la chasse de chevaux dont les restes ont été retrouvés à proximité », peut-on encore lire dans le communiqué. Le laboratoire TraceoLab de l’ULg a conduit l’analyse des pointes en silex pour parvenir à identifier les sources des matières premières utilisées, les méthodes de fabrications mise en oeuvre et la manière dont ces éléments ont été fixés sur la pointe en os.