Un algorithme pour identifier les patients prioritaires pour la vaccination
Les personnes souffrant d’une pathologie chronique et prioritaires dans la campagne de vaccination sont identifiées au moyen des bases de données des mutuelles et des dossiers médicaux informatisés, a indiqué mardi la co-responsable de la task force Vaccination, Sabine Stordeur, lors du point presse de l’Institut de santé publique Sciensano et du Centre de crise.
La recherche des codes de diagnostic et de traitement grâce à un algorithme permet d’envoyer une invitation personnelle à se faire vacciner aux patients concernés.
La vaccination prioritaire des personnes souffrant de pathologies chroniques semble susciter beaucoup d’incompréhension, notamment au sein du corps médical, a indiqué Mme Stordeur.
« Si ces personnes bénéficient de la vaccination plus tôt que d’autres groupes, c’est du fait des risques qu’elles encourent en cas d’infection au Covid-19 », souligne la co-responsable de la task force Vaccination. « Pour que nous puissions protéger cette population comme il se doit, il convient évidemment de leur envoyer une invitation personnelle et donc, de pouvoir les identifier. Lorsque l’âge est le critère de sélection, l’information est présente dans le registre national et permet l’envoi d’une invitation nominative aux citoyens concernés. Lorsqu’une pathologique chronique est le critère de sélection, ce sont les codes de diagnostic et de traitement qui sont recherchés grâce à un algorithme dans les bases des données des mutuelles et dans les dossiers médicaux informatisés. »
Mme Stordeur ajoute qu’aucune donnée liée à l’état de santé du patient, au type de comorbidité dont il est affecté ou au traitement qu’il reçoit, ne sera demandée. « Il ne s’agit donc pas de créer une banque de données sur la santé de certains citoyens mais bien d’établir une liste des personnes qui devraient prioritairement bénéficier de la vaccination. »
La responsable de la task force souligne que le succès de la campagne de vaccination dépend du rôle joué par chacun. « La vaccination est bien plus qu’un choix personnel, c’est un engagement collectif auquel on prend part, que l’on soit médecin ou citoyen. »