Une coupe menstruelle ou des tampons ? © Getty Images/iStockphoto

Pas de lien entre tampons hygiéniques et choc toxique, selon une étude

Les tampons hygiéniques ne seraient pas à l’origine des chocs toxiques, selon des chercheurs français.

L’attention s’était fixée sur les tampons suite à l’augmentation du nombre de cas de chocs toxiques recensés dans les années 2000. Ils sont passés de 5 en 2004, à 19 en 2011.

Pour bien mener leurs expériences, les chercheurs ont tenté de reproduire l’environnement faible en oxygène et les mêmes conditions de culture de l’intérieur du vagin et en testant les marques de tampons les plus utilisés.

« Contrairement au tampon Rely, retiré du marché américain dans les années 1980, aucun dispositif ne stimule la production de la toxine qui déclenche le choc toxique », explique l’équipe de chercheurs du Centre national de référence (CNR) du staphylocoque des Hospices civils de Lyon (HCL). Le tampon Rely, a été accusé d’être à l’origine de plus de 700 décès en Amérique du Nord dans les années 1980.

Le choc toxique résulterait plutôt d’un « défaut d’information » sur l’utilisation du tampon selon le professeur Gérard Lina, chef de service aux HCL.

En effet, pour les tampons, comme pour les coupes menstruelles, il ne faut pas les porter plus de 4 à 6h et bien faire attention à les enlever la nuit, en privilégiant l’utilisation d’autres produits hygiéniques, comme la serviette hygiénique.

L’étude pointe du doigt les coupes menstruelles, ce nouvel appareil de protection hygiénique féminin, qui gagne en popularité auprès des femmes depuis quelques années déjà. Les chercheurs constatent qu’elles permettent une arrivée d’oxygène plus importante, favorisant ainsi la croissance du staphylocoque doré, la bactérie à l’origine du choc toxique. « Quand on les utilise correctement, le risque est moindre, mais pas de zéro », conclue le Pr Lina.

En Belgique, les syndromes du choc toxique sont peu nombreux, mais le SPF Santé Publique enquêtera sur la toxicité des serviettes hygiéniques et autres protections intimes en 2018.

Eléonore Loisel

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