Novavax, 1re dose des enfants, vaccination sans rendez-vous…: la Belgique veut une meilleure couverture vaccinale (infographie)
Près de 80% de la population belge est aujourd’hui complètement vaccinée et 67% des adultes ont déjà reçu la dose booster. Plusieurs nouvelles étapes ont été amorcées ces dernières semaines, afin d’accélérer la campagne de vaccination et protéger les citoyens du variant Omicron. Le Vif fait le point.
Si l’administration de la dose booster est actuellement le point central de la stratégie vaccinale des autorités – qui prévoient ainsi de conditionner l’accès à la culture et aux loisirs si on refuse cette nouvelle injection -, la campagne de vaccination initiale (schéma vaccinal à 1 ou 2 doses) poursuit sa lente progression. À ce jour, 77% de la population belge (mineurs compris) est entièrement vaccinée. La première semaine de janvier, 15.379 Belges ont ainsi reçu leur 2e dose, contre 14.333 la semaine dernière.
Certains récalcitrants osent même franchir le pas: rien que la semaine dernière, 67.375 citoyens se sont rendus dans un centre de vaccination pour recevoir leur 1re dose. Un chiffre que l’on doit surtout à l’une des récentes décisions des ministres de la Santé publique : vacciner les enfants âgés de 5 à 11 ans avec ou sans comorbidité. Aujourd’hui, ce sont plus de 80.000 enfants de moins de 11 ans qui sont complètement vaccinés. 298 d’entre eux auraient même reçu leur dose booster, si l’on en croit les données de Sciensano.
Dose booster: le retour du bâton et de la carotte
Si les courbes de la vaccination initiale stagnent, la campagne de rappel a l’avantage d’avoir relancé la machine : au total, 54% des Belges ont reçu la sacro-sainte troisième dose. Mais combien de temps cet « engouement » va-t-il durer?
Car s’il est vrai que les plus convaincus se précipitent dans les centres de vaccination dès réception de leur courrier d’invitation, certains vaccinés en ont marre. Ne leur avait-on pas promis la liberté s’ils acceptaient les deux premières doses ? Voilà qu’on leur impose désormais une troisième piqûre. « Injuste », s’écrient certains d’entre eux. « Pas question ! », surenchérissent les autres.
Le taux de vaccination selon la tranche d’âge est un bel indicateur :
- chez les +85 ans : 300.400 personnes sont totalement vaccinées (soit 91%), contre 264.900 (80%) qui ont reçu la dose booster ;
- chez les 75-84 ans : 659.600 personnes sont totalement vaccinées (soit 94%), contre 613.300 (87%) qui ont reçu la dose booster ;
- chez les 65-74 ans : 1.100.000 personnes sont totalement vaccinées (soit 94%), contre 1.000.000 (87%) qui ont reçu la dose booster ;
- chez les 55-64 ans : 1.400.000 personnes sont totalement vaccinées (soit 92%), contre 1.200.000 (81%) qui ont reçu la dose booster.
Les autorités devront sans doute déborder d’imagination pour parvenir à convaincre les autres. Et le Covid Safe Ticket n’est que la première étape… Elles n’hésitent d’ailleurs pas à se tourner vers d’autres publics cibles – les enfants notamment – pour maintenir la Belgique à flot : 10e dans le classement des pays les mieux vaccinés, il ne faudrait pas dégringoler en bas de l’échelle…
De nouvelles stratégies
Si les jeunes enfants tombent très rarement gravement malades après une infection au covid – depuis le début de l’épidémie, 135 enfants entre 5 et 11 ans ont été hospitalisés, les autorités ont malgré tout pris la décision d’autoriser officiellement la vaccination des jeunes Belges de moins de 11 ans. L’objectif : accélérer la campagne, et les protéger du variant Omicron. Les enfants sembleraient en effet davantage touchés par cette nouvelle souche du covid. On compte proportionnellement plus d’adolescents et d’enfants hospitalisés que pour le variant Delta.
Petite nuance : le vaccin n’est pas le même pour nos jeunes têtes blondes. La vaccination se fait avec une version pédiatrique du vaccin Pfizer-BioNTech, en deux doses administrées à au moins 21 jours d’intervalle. En Wallonie, des plages horaires leur sont même réservées dans les centres de vaccination, le mercredi après-midi de 14h à 17h et le samedi matin jusqu’à midi.
Autre nouveauté côté francophone : la possibilité d’aller se faire vacciner sans rendez-vous, et ce, afin de poursuivre rapidement l’administration de la dose booster, et d’encourager les plus rétifs. Pour bénéficier de cette possibilité, il convient néanmoins de se présenter au centre avec sa carte d’identité et sa convocation.
Enfin, l’apparition sur le marché d’un nouveau vaccin – le vaccin Novavax – pourrait également accroître la couverture vaccinale. Et pour cause : sa technologie est plus « classique » que celle des vaccins précédemment autorisés. Il y aurait donc moins de risque de réactions allergiques ou d’effets secondaires. Les ministres de la Santé des différentes entités du pays ont décidé de le réserver en priorité aux personnes présentant un risque élevé de réaction allergique aux vaccins déjà disponibles, ou ayant eu des effets secondaires avérés après une première vaccination contre le Covid. Les doses restantes pourront également être proposées à d’autres groupes de personnes, par exemple ceux ayant développé une phobie des vaccins déjà autorisés.
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