La Fédération Wallonie-Bruxelles fait un pas pour lutter contre l’anorexie
La Commission Santé du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a voté ce mercredi matin une proposition de résolution pour lutter contre l’anorexie mentale (le fait de s’auto-priver de nourriture, pas la perte d’appétit). L’anorexie mentale touche majoritairement des adolescentes âgées entre 15 et 19 ans (40 % des cas). C’est la maladie au taux de mortalité suicidaire le plus élevé de tous les troubles psychiatriques.
La résolution vise à « lutter contre l’archétype esthétique basé sur la maigreur qui trop souvent influence les jeunes filles à entreprendre des régimes d’acètes et qui les pousse à contrôler leur comportement alimentaire ». Les auteurs du texte (les PS Graziana Trotta et Olga Zrihen, dont la résolution a reçu les signatures des CDH Julie De Groote et André Du Bus De Warnaffe et des Ecolo Jacques Morel et Yves Reinkin, avant que le MR s’y rallie aussi) veulent notamment « collaborer avec le centre pour l’Egalité des Chances afin de lutter contre les discriminations liées au poids ». En « encourageant l’entourage des jeunes à créer un environnement non focalisé sur l’apparence physique et ne prônant pas les régimes alimentaires drastiques ou la pratique intensive de sport dans le but de perdre du poids de manière disproportionnée ».
Parmi les mesures imaginées : sensibiliser les professionnels de la Santé et de l’Enfance, les acteurs du monde de l’enseignement, du sport, des médias et de la mode ; évaluer et actualiser la « Charte pour lutter contre l’anorexie mentale et troubles apparentés, à l’attention du monde de la mode » (qui date de 2009) ; éviter la confusion d’image qui peut naître du fait que soient utilisés de très jeunes mannequins ; prendre la thématique du poids et de l’anorexie mentale en compte dans les campagnes de sensibilisation à la lutte contre les discriminations et les dispositifs d’accueil des plaintes, notamment via le Centre pour l’égalité des chances ; renforcer les actions en matière de promotion des attitudes saines sur les plans alimentaire et physique ; attirer l’attention des médecins dans le cadre des visites médicales scolaires ; proposer au gouvernement fédéral d’imposer une signalétique « image retouchée afin d’amincir tout ou partie du corps » si un programme de retouche a été utilisé et, dans la mesure où l’image est plus porteuse de message qu’un texte ou qu’une signalétique, d’examiner la faisabilité d’une interdiction des images corporelles retouchées pour amincir le corps, et d’imposer une signalétique « mannequin mineur » dans le cadre de la diffusion d’images à caractère commercial ou promotionnel s’adressant notamment à un public adulte et incluant un ou plusieurs mannequin(s) mineur(s).
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