Étudier fait grossir
Selon Tine Torbeys, licenciée en Éducation physique (VUB), les personnes qui entament des études universitaires ont tout intérêt à surveiller leur ligne dès la première année.
L’obésité est l’une des principales maladies de notre époque. Plus d’un dixième de la population mondiale en souffre. En Belgique, plus de la moitié des habitants sont atteints de surpoids et 20% d’entre eux sont obèses. Le surpoids entraîne un risque élevé de diabète de type 2, de cancer et de maladies cardio-vasculaires.
Freshman 15
Pour prévenir l’obésité, il est important de connaître les phases de vie dans laquelle on grossit et quels facteurs entrent en ligne de compte. Une étude américaine a dévoilé que de nombreuses personnes grossissent lorsqu’elles entrent à l’université. Un mythe américain, baptisé » Freshman 15″, affirme avec un certain sens de l’exagération que les étudiants prennent 6,8 kilos (15 lbs) en moyenne durant leur première année universitaire. En réalité, une étude démontre que la prise de poids ne s’élève qu’à deux kilos en première année. Cependant, en deuxième année, les étudiants grossissent encore de 1,5 kilo en moyenne. Si cette tendance persiste pendant toutes les études, on peut donc facilement terminer ses études avec 10 kilos en plus.
Un kilo et demi en plus
Torbeyns s’est demandé si les étudiants belges prenaient également du poids pendant leurs études. Pour cela elle a mesuré le poids, l’IMC (l’indice de masse corporelle) et l’indice de masse grasse de 54 étudiants au début de leur première année à l’université et après un an et demi d’études. Elle a également étudié leur comportement par le biais d’un questionnaire.
Au commencement de l’étude, 9,3% des étudiants examinés avaient un poids insuffisant et 7,4 % d’entre eux souffraient de surpoids. Un an et demi plus tard, le pourcentage d’étudiants au poids trop faible a baissé de 2,7 % alors que le nombre de participants en surpoids a augmenté de 2,7%. Le nombre d’étudiants d’un poids normal (83,3%) est resté stable. Pourtant, 70% des individus interrogés ont grossi, de 1,5 kilo en moyenne. 67 % des participants ont vu leur IMC augmenter alors que leur indice de masse grasse avait grimpé de 0,8% en moyenne. Surtout les étudiants masculins avaient pris du poids. Et, fort logiquement, ce sont particulièrement les participants qui consomment davantage d’alcool, mangent moins de fruits, sont confrontés à plus de stress et regardent plus la télévision qui sont les plus sensibles à la prise de poids.
Actions de sensibilisation
Torbeyns plaide pour l’instauration d’actions de sensibilisation: « Le passage à l’université – le moment où la plupart des gens se mettent à voler de leurs propres ailes – forme une étape importante. Si nous arrivons à diriger les étudiants vers une bonne hygiène de vie permanente, nous pourrons inverser la vapeur ».
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