Deux ans de pandémie: le Covid aura réellement provoqué une surmortalité… surtout chez les hommes
Le 12 mars 2020, l’OMS déclarait le monde en état de pandémie. Et la vie changeait radicalement, entre masques, distanciation sociale, bulles, hospitalisations… Et décès. La surmortalité a fait l’objet de nombreux débats, à commencer chez les antivax. Avec deux ans de recul, les chiffres démontrent qu’elle a été importante en 2020 et légèrement supérieure en 2021. Exclusivement… chez les hommes.
En décembre dernier, l’Office belge des statistiques (Stabel) présentait les chiffres des décès pour l’année 2021 en Belgique. Selon le service fédéral, le pays clôturait l’année avec une surmortalité de 2 600 personnes. Ces estimations reposent sur l’analyse de la mortalité en excès relevée depuis le début 2021, par rapport aux niveaux moyens historiques récents (ici, les années 2017, 2018 et 2019, soit avant l’arrivée du Covid), et non sur les seules notifications de décès dus au coronavirus (compilées par Sciensano, de façon indépendante). Mais ces données permettent d’estimer la surmortalité, soit répondre à la question : y a-t-il eu plus ou moins de décès en 2020 et en 2021 qu’en 2017, 2018 et 2019 ?
La réponse est affirmative. L’année 2020 aura été la plus meurtrière, où la surmortalité atteignait 17 000 personnes excédentaires. Il faut remonter jusqu’en 1985 pour trouver un tel niveau.
En pourcentage, cela représente une surmortalité de 15,7 % en 2020 et de 2,4 % en 2021. La comparaison entre les deux années permet de visualiser l’impact de la vaccination : en novembre 2020, le pic de mortalité grimpe à près de 61 %, en novembre 2021, il atteint 17,5 %.
L’excès de mortalité peut être étudié finement, selon le sexe, l’âge, les régions, et les résultats sont parfois surprenants. Ainsi, les hommes représentent 56 % des décès survenus en 2021. Il n’y a aucune surmortalité, en 2021, parmi la population féminine. Ce qui viendrait confirmer ce que plusieurs études ont démontré : un risque plus élevé pour les hommes de mourir des suites d’une infection au Covid. En 2020, en revanche, les femmes étaient les premières victimes, parce qu’elles étaient majoritairement des personnes âgées, pensionnaires des maisons de repos.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici