Covid: les symptômes durent moins avec Omicron que Delta
Les symptômes du Covid durent moins chez les patients infectés par le variant Omicron que son prédécesseur Delta, du moins quand ils sont vaccinés, montre une étude menée au Royaume-Uni et publiée vendredi dans le Lancet.
Autre enseignement de ce travail, réalisé à partir des données recueillies sur l’application britannique de santé publique ZOE, Omicron provoque beaucoup moins de pertes d’odorat que son prédécesseur. Pour évaluer les différences de symptômes entre Delta, largement dominant pendant une partie de 2021, et Omicron, qui l’a supplanté depuis la fin d’année, les chercheurs ont étudié les témoignages donnés par quelque 63.000 patients, tous déjà vaccinés avant leur infection. Chez ceux qui n’avaient pas eu de rappel, les symptômes ont en moyenne duré 8,3 jours avec Omicron contre 9,6 pour Delta. La différence est encore plus marquée en cas de rappel préalable de vaccination: 4,4 jours de symptômes avec Omicron contre 7,7 avec Delta.
L’étude, qui doit être présentée prochainement au Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses, s’est aussi penchée sur le détail des symptômes. Seuls 17% des patients infectés par Omicron ont perdu leur sens de l’odorat contre 53% avec Delta. A l’inverse, les maux de gorge étaient bien plus fréquents avec Omicron. L’étude confirme aussi la moindre dangerosité d’Omicron. Celle-ci est déjà bien établie, mais il reste des doutes quant à savoir si ce variant est, en soi, moins violent ou s’il provoque moins d’hospitalisations et de décès car la population est mieux vaccinée que face à ses prédécesseurs. Ces deux facteurs jouent probablement, mais ce travail appuie l’hypothèse d’une moindre dangerosité intrinsèque. Alors que les malades étudiés étaient tous vaccinés, le risque d’hospitalisation diminue d’un quart avec Omicron par rapport à Delta. Cette étude couvre, par ailleurs, une période trop ancienne pour dire si BA2, un sous-variant d’Omicron en plein essor depuis le début d’année, présente des différences cliniques avec BA1, sa version jusqu’alors dominante. Mais « les données récemment recueillies par l’application ne témoignent pas de symptômes différents », a rapporté à l’AFP la chercheuse Cristina Menni, qui fait partie des auteurs de l’étude.