Coronavirus : certains pourront mettre des mois à s’en remettre
Sur les 4 730 968 cas confirmés dans le monde, environ 1 740 000 personnes se sont aujourd’hui rétablies du coronavirus. Mais entre les patients qui n’ont montré que de faibles symptômes et d’autres qui ont, au contraire, été victimes d’une forme plus sévère du coronavirus, le chemin vers le rétablissement n’est pas le même pour tous.
Comme pour bien d’autres maladies, le temps de guérison dépend souvent de l’intensité et de la gravité de l’infection. Si certaines personnes se débarrasseront rapidement de la maladie, le Covid-19 pourra, en revanche, entraîner des problèmes de santé de plus longue durée chez d’autres patients.
Dans la majorité des cas, le virus entraîne des symptômes légers (toux, fièvre, fatigue…), mais dans les cas les plus graves, les patients peuvent souffrir d’une détresse respiratoire aiguë sévère, d’une insuffisance rénale aiguë, voire d’une défaillance de plusieurs organes, pouvant alors entraîner un décès.
Plusieurs facteurs – tels que l’âge, le sexe et l’état de santé d’une personne – déterminent la probabilité et le risque qu’une personne soit plus durement touchée par le Covid-19. Au final, plus le traitement qu’un patient reçoit sera invasif (et donc long), plus long sera son temps guérison.
Quid si on ne présente que des symptômes bénins ?
La plupart des patients atteints de coronavirus ne développeront que les premiers symptômes de la maladie : une toux, de la fière, des courbatures, des maux de tête… Les médecins conseillent généralement à ces malades de se faire tester, dans un premier temps, et de rester confinés chez eux pour prendre du repos. Le meilleur traitement possible dans ces cas-là ? Rester au calme, ne pas se surmener, s’hydrater régulièrement et prendre du paracétamol pour les éventuels maux de tête.
La fièvre et la toux devraient normalement disparaître au bout d’une semaine, bien que la toux puisse persister un peu plus longtemps. Selon l’OMS, il faudra en moyenne deux semaines pour se rétablir complètement du coronavirus.
Quid si nos symptômes sont un peu plus graves ?
Dans certains cas, après 7 à 10 jours d’infection, l’état de santé du malade peut soudainement s’aggraver. Respirer devient un véritable effort, et les poumons s’enflamment. Le système immunitaire tente en effet de riposter face au coronavirus, et réagit parfois de manière excessive. Le corps subit alors des dommages collatéraux.
À ce stade de la maladie, les patients devront bien souvent se faire hospitaliser, pour contenir au mieux l’infection. Le médecin sur place évaluera la situation et décidera de la suite de la procédure. Un traitement à l’oxygène peut notamment être envisagé.
Les problèmes respiratoires peuvent prendre un certain temps avant de s’améliorer. Le corps doit en effet se remettre de l’inflammation et des potentielles cicatrices. Dans ce cas-ci, le patient peut mettre de deux à huit semaines pour se rétablir, avec une éventuelle fatigue persistante.
Quid si on nécessite des soins intensifs ?
L’OMS estime qu’environ 5 % des patients atteints de coronavirus nécessitent des soins intensifs. Ils sont souvent victimes d’une détresse respiratoire aiguë sévère, d’une insuffisance rénale aiguë, voire d’une défaillance de plusieurs organes, pouvant alors entraîner un décès.
Les soins intensifs peuvent alors inclure la sédation, et la mise sous ventilateur. « Les patients COVID-19 admis aux soins intensifs ont besoin d’une assistance respiratoire beaucoup plus longue que normalement. Il s’agit souvent de 2 semaines au minimum« , explique l’INAMI.
Il faudra du temps aux patients pour s’en remettre complètement. Ils seront d’abord transférés dans un service régulier avant de rentrer chez eux. Et même à ce moment-là, le rétablissement est loin d’être total. Les patients souffrent encore des conséquences de ce séjour en soins intensifs. Passer trop de temps dans un lit d’hôpital entraîne une perte de masse musculaire. Les patients seront faibles et les muscles mettront du temps à se reconstruire. Certaines personnes auront même besoin de physiothérapie pour marcher à nouveau.
La Chine et l’Italie auraient même signalé des cas d’essoufflement après tout effort, de toux persistante et de respiration irrégulière, ainsi que d’une fatigue persistante. « La fatigue virale » est aussi un élément à prendre en compte, explique Paul Twose, physiothérapeute en soins intensifs au Conseil de santé de Cardiff et de l’Université de Vale, à la BBC.
Le patient peut alors mettre de 12 à 18 mois pour se rétablir. Cette période de rétablissement dépendra des cas : certaines personnes passent des périodes relativement courtes en soins intensifs, tandis que d’autres sont ventilées pendant des semaines.
Une maladie interminable
Certains patients présentent des symptômes intermittents à long terme. Les patients ont en effet parfois l’impression de se sentir mieux, pour mieux retomber malades quelques jours plus tard. Tête lourde, maux d’estomac, acouphènes, sensations de picotement dans les membres, essoufflement, étourdissements et arthrite… La maladie semble faire des vas et viens et les patients présentent chaque jour de nouveaux symptômes, qui même s’ils sont bénins, sont néanmoins inquiétants.
Quelle serait la cause de cette infection « chronique »? Une explication possible à cette recrudescence de symptomatologie (NDLR : ensemble des symptômes étudiés) est que le système immunitaire de l’organisme se met en surcharge, avec une réaction en continu. Une autre est que les symptômes sont eux même causés par un virus.
Dans ce cas-ci, il est compliqué de déterminer le temps de guérison. Le tout serait de d’abord évaluer la source du problème, afin de contrôler, dans une certaine mesure, la maladie.
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