A cause de la crise sanitaire, hypertension et diabète moins souvent diagnostiqués
Des patients souffrant d’hypertension artérielle ou de diabète sont restés sous le radar, en raison de la diminution du nombre d’examens médicaux effectués pendant la crise sanitaire. C’est ce que montrent les données recueillies par des mutuelles, indiquent jeudi La Libre et De Standaard.
Entre 2019 et 2020, il y a eu une diminution de 6 % des nouveaux consommateurs (environ 18.000 personnes) de médicaments contre l’hypertension et une diminution de 7,4 % (environ 7.000 individus) en ce qui concerne le diabète. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Agence intermutualiste (AIM). L’étude a porté sur quatre groupes de médicaments (l’hypertension, le diabète, les affections respiratoires et le TDAH -trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité-) faciles à identifier car ils ne sont souvent utilisés que pour une seule affection.
Hypertension et diabète sont des maladies courantes qui ne provoquent pratiquement aucun symptôme dans la phase initiale et qui ne sont généralement découvertes que lors d’un examen de routine chez le médecin généraliste. Lors du premier confinement en 2020, ces consultations de routine non-urgents ont malheureusement presque complètement cessé.
Le fil a été repris par les médecins généralistes dès que possible, mais l’étude constate qu’il n’y a jamais eu de grand mouvement de rattrapage dans le domaine du traitement médicamenteux. Les patients qui n’ont pas commencé pendant le confinement n’ont pas commencé plus tard cette année-là non plus. Cela signifie qu’un groupe de patients souffrant d’hypertension artérielle n’a pas été détecté et traité en 2020, révèlent les données disponibles. Il en va de même pour les patients qui n’ont pas commencé leur traitement contre le diabète. Et il est difficile de dire s’il y a eu un rattrapage en 2021.