Visual System
Avec le même goût de l’anonymat que Daft Punk, le collectif d’artistes Visual System évoque la proposition ID#2021 – Symbol qui prend place au coeur de l’Atomium. Ce parcours conçu sur deux niveaux plonge le visiteur dans un environnement immersif digital convoquant la lumière et le son. Sur fond d’infrabasses, de flashes stroboscopiques et de chant choral préenregistré, cette expérience projette le célèbre patrimoine architectural du siècle dernier au coeur d’une nouvelle perspective temporelle.
Quel est l’objectif commun qui anime l’équipe pluridisciplinaire composant le collectif Visual System?
C’est la passion de faire vivre une expérience aux gens. Les matériaux qui sont les nôtres sont la lumière et le son. Quand nous parlons de lumière, nous faisons plus précisément allusion à la LED, que nous pilotons et synchronisons avec la musique. C’est un outil merveilleux qui ne cesse d’évoluer en offrant des possibilités de plus en plus enthousiasmantes. C’est comme une peinture qui se transformerait au fur et à mesure des années. Un même dispositif évolue dans le temps et monte en puissance grâce à un contrôle des couleurs et des intensités. Ce caractère mouvant nous oblige à nous repenser sans cesse.
Comment naît un tel projet?
Quelle est l’étincelle?
Il ne s’agit pas d’une première collaboration avec l’ Atomium. C’est le cinquième chapitre d’une aventure commencée en 2013. A chaque fois, il y a une histoire que nous voulons déployer. Cette fois, le scénario pourrait se résumer à ceci: comment une machine peut-elle mener à l’idée de spiritualité? Cela résulte pour nous de notre expérience du lieu. Alors que d’aucuns le pensent froid, l’ Atomium est au contraire un endroit vivant. C’est d’ailleurs une évidence pour toute personne qui y passe du temps ou ne serait-ce qu’une nuit. Nous avons voulu transmettre cette conviction.
Au centre du dispositif, il y a une forme étrange…
Oui, c’est une forme fractale. Elle nous offre une grande liberté d’animation et aussi la possibilité d’une approche hypnotique. Les bras qui se croisent créent des moments d’apothéose visuelle.
A l’Atomium, à Bruxelles, jusqu’à la fin de l’année.
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