5 pistes pour ne plus faire de fautes d’orthographe
Les raisons sont multiples pour expliquer la dégradation croissante de l’usage du français chez les jeunes. Si l’école n’y suffit plus, il existe quelques trucs simples pour les aider à améliorer grammaire et orthographe. A vos stylos.
En Belgique comme en France, les chiffres le prouvent, l’orthographe des jeunes se dégrade année après année. Pour une même dictée donnée chez nos voisins à un échantillon d’enfants du même âge en 1987, 2007 et 2015, le nombre de fautes augmente constamment : 10,6 fautes la première fois, 14,3 la deuxième et 17,8, en moyenne, la dernière fois. Pour un texte de 67 mots et 16 signes de ponctuation… Avec des mots courants : en 2015, plus de la moitié des élèves ont écorché les adverbes » certainement « , » peut-être » et » aussitôt « , relevait Le Nouvel Observateur.
En cause, mille et une explications relevées par les enseignants interrogés. Les enfants » sont plus agités, ils impriment moins bien, on ne peut plus les gronder quand ils gigotent, se plaint une enseignante dans les colonnes de l’hebdo. De leur côté, les parents ont peur qu’on fatigue trop les enfants à écrire. »
Une pile d’études montre aussi que les enfants lisent moins, passent plus de temps devant les écrans, écrivent plus en style télégraphique sur leur smartphone qu’avec un stylo dans un cahier… Mais aussi que les programmes scolaires noient l’apprentissage de la langue de Voltaire dans un maelström d’objectifs pédagogiques toujours croissant. Et, enfin, que les classes sont de plus en plus mélangées avec des enfants dont le français n’est pas la langue maternelle et qui ne le parlent ni ne le lisent à la maison…
Si l’école ne suffit plus à inculquer la grammaire et l’orthographe aux élèves, une panoplie de trucs et astuces peut les aider – mais vous aussi – à les améliorer. Voici quelques pistes.
1. Utilisez des dessins. Après les premier et second volumes de » 99 dessins pour ne plus faire de fautes » (dont on trouve une sélection gratuite sur le site www.bescherelletamere.fr), l’auteure Sandrine Campese publie Un petit dessin vaut mieux qu’une grande leçon (éd. Le Robert) pour aider les plus jeunes à apprendre les mots difficiles.
2. Exercez-vous. Comme rien ne vaut la pratique, le site www.ladictee.fr propose des dictées pour tous les niveaux. On lance une vidéo pour entendre la dictée, puis on télécharge le document avec la correction.
3. Utilisez les correcteurs. Tous les journalistes et écrivains le font pour traquer les fautes les plus évidentes. Le site redaction.be a comparé les performances de sept logiciels de correction. Résultat : l’outil payant Antidote arrive en tête, suivi par les gratuits Reverso, Google, Bonpatron et Word.
4. Relisez votre texte. A l’envers, pour obliger votre cerveau à un effort supplémentaire. A haute voix pour déceler les tournures trop lourdes ou incorrectes.
5. Préparez le certificat Voltaire. C’est le seul titre officiel qui permet de vérifier et valider le niveau d’orthographe d’une personne. Il peut se préparer en ligne et être passé dans 200 centres d’examen en France ou à l’Alliance française de Bruxelles (www.alliancefr.be). Il suffit de s’inscrire en ligne et de choisir sa date. Prochaine session : le 6 juin 2018.
Simplifiée dès 1990 par l’Académie française, l’orthographe a subi un lifting portant sur 2 400 mots. Au menu : chasse aux accents circonflexes et aux traits d’union, simplification de l’usage des accents grave et aigu, réécriture d’une série de mots compliqués (oignon devient ognon, etc.)… Elle a pourtant végété longtemps avant d’être imposée… vingt-six ans plus tard, à la rentrée 2016, dans les manuels scolaires de l’Hexagone. En Fédération Wallonie-Bruxelles, une circulaire invitait les profs, dès 2008, à » l’enseigner de manière prioritaire « . Force est de constater qu’elle est loin d’être entrée dans les moeurs.
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