Chovanec : le geste qui cache l’action
Dans l’affaire chovanec (ndlr : en 2018, jozef chovanec était décédé à l’aéroport de charleroi à la suite d’une intervention musclée des forces de l’ordre, au cours de laquelle une policière avait fait un salut hitlérien, révélé dans une vidéo récemment diffusée), on constate un glissement dans l’échelle des valeurs. » il y a des gestes de policiers qui n’ont pas leur place » : presse, commentateurs politiques, médias sociaux condamnent unanimement le geste de cette policière sur la vidéo. j’en suis ! il y a un renversement de valeurs dans ces commentaires. le geste nazi est mis en avant… et l’on oublierait que, sur cette vidéo, un acte violent de policiers tue chovanec. le geste de cette femme sert de paravent aux gestes que commettent ces hommes. on ne voit plus que le bras levé, on dit peu de choses, ou pas, du poids des policiers qui étouffent la victime. Cette hiérarchie dans les indignations occulte un problème plus grave dès lors qu’il tue. J’y vois un dangereux glissement de valeurs qui semble agir comme l’encre de la seiche qui camoufle la proie. Ces atrocités, comme on l’a vu récemment aux Etats-Unis (cfr l’affaire George Floyd), seraient moins graves que le salut nazi que nous condamnons, je l’espère. Les policiers devaient protéger cet homme, ils deviennent les agresseurs. C’est cela que cache l’indignation générale devant cet inadmissible geste de cette policière.
Cette hiérarchie dans les indignations occulte un problème plus grave dès lors qu’il tue.
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