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Puigdemont de retour à Bruxelles après sa brève arrestation en Italie

Le Vif

Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont, poursuivi en Espagne pour son rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017 et brièvement arrêté la semaine dernière en Italie, s’est dit « très content » lundi d’être de retour en Belgique et « confiant » face au nouveau rendez-vous judiciaire qui l’attend.

L’ex-président régional catalan devra retourner en Sardaigne, où il avait été arrêté jeudi soir, pour y assister lundi prochain à une audience sur son extradition réclamée par Madrid.

« J’ai été convoqué, j’irai. Nous sommes prêts à affronter cette audience », a-t-il déclaré lundi en fin d’après-midi devant des journalistes qui l’attendaient à son retour au Parlement européen à Bruxelles.

A la mi-journée, son avocat Gonzalo Boye avait déjà affirmé que son client respecterait cette convocation.

Installé en Belgique, où il a fui en octobre 2017 pour échapper aux poursuites de la justice espagnole, l’eurodéputé catalan âgé de 58 ans avait été arrêté jeudi soir à son arrivée à l’aéroport d’Alghero, en Sardaigne, où il devait participer au festival catalan Adifolk.

Il a été libéré vendredi soir et a atterri lundi à Bruxelles.

Eurodéputé depuis 2019, M. Puigdemont avait indiqué samedi devoir rentrer à Bruxelles pour assister à une réunion de la commission du commerce extérieur du Parlement européen, dont il est membre.

La justice espagnole accuse M. Puigdemont de « sédition » et de « détournement de fonds publics » pour son rôle dans la tentative de sécession de 2017, l’une des pires crises traversées par l’Espagne depuis la fin de la dictature franquiste en 1975.

Malgré l’interdiction de la justice, son gouvernement régional avait alors organisé un référendum d’autodétermination suivi, quelques semaines plus tard, d’une déclaration d’indépendance qui était cependant restée mort-née.

Madrid avait réagi en destituant M. Puigdemont, en mettant la région sous tutelle et en arrêtant les principaux dirigeants du mouvement indépendantiste qui n’avaient pas fui à l’étranger.

En mars 2018, le leader catalan avait déjà été arrêté une première fois à la demande de l’Espagne, en Allemagne cette fois. Mais il avait été libéré quelques jours plus tard.

En tant qu’eurodéputé, M. Puigdemont a bénéficié un temps d’une immunité parlementaire mais le Parlement européen l’a levée le 9 mars à une large majorité. Cette mesure a été confirmée le 30 juillet par le Tribunal de l’Union européenne.

La décision du Parlement européen fait cependant l’objet d’un recours, et le jugement définitif sur le fond n’a pas encore été rendu par la justice de l’UE.

Ses avocats considèrent donc que la décision du Parlement est « suspendue », tout comme l’application du mandat d’arrêt, et que leur client doit encore bénéficier de son immunité.

Après la levée de son immunité d’eurodéputé. M. Puigdemont s’était rendu en France sans y être arrêté. Depuis 2017, la justice belge a par ailleurs toujours refusé de l’extrader

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