Pablo Iglesias, leader de Pomdemos. © Belga

Podemos, le parti des « Indignés » qui bouscule la politique espagnole

Marie Gathon Journaliste Levif.be

Le nouveau parti politique, Podemos, créé par le mouvement des  » Indignés  » fait des émules en Espagne. Il vient même de dépasser les deux partis traditionnels dans les sondages.

Podemos, signifie « nous pouvons » en espagnol. Ce parti a été créé en janvier 2014 par un groupe de professeurs de l’université Complutense de Madrid. Il se positionne très à gauche. Son leader, Pablo Iglesias, a 36 ans et est professeur de sciences politiques.

Ce tout jeune parti fait peur aux hautes sphères de la société espagnole à cause de son ascension fulgurante, selon LesEchos.

Aux élections européennes de mai dernier, Podemos a déjà réussi à décrocher cinq sièges (7,9 % des voix) au Parlement européen. La presse s’est alors intéressée à lui et les partis traditionnels se sont mis à le critiquer, le qualifiant de « populiste ».

Depuis, il continue à grimper dans les sondages, au point de chambouler le traditionnel bras de fer gauche-droite espagnol. « C’est la première fois, depuis 1982, que, dans une enquête d’opinion, un parti qui n’est ni le PP (droite) ni le PSOE (parti socialiste) sort premier en intentions de vote », constate José Pablo Ferrandiz, vice-président de l’institut de sondage Metroscopia, dans les pages de LesEchos.

Podemos « offre un récit simple de la situation, autour de deux axes : celui de la vieille politique face à la nouvelle, et celui de la « caste » par opposition aux « vraies gens » », analyse le politologue Fernando Vallespín.

Le parti offre également à ces adhérents (ils sont 265.000) la possibilité de participer au débat politique. Ils se réunissent en groupes géographiques (il y en aurait 1.000 à travers toute l’Espagne, selon El Pais) et se servent des nouvelles technologies et des réseaux sociaux pour permettre au plus grand nombre de prendre part au débat. Ce qui permet à Podemos d’acquérir un ancrage local fort et de connaitre les vraies revendications du peuple, selon les analystes. Un atout que les partis traditionnels ont perdu.

Reste à voir si l’engouement populaire se traduira dans les urnes lors des élections législatives de 2015 qui constitueront un test décisif pour le parti.

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