Obama, Clinton et W. Bush autour de Biden le 20 janvier pour appeler à l’unité
Juste après sa prestation de serment le 20 janvier, le président Joe Biden s’entourera de ses prédécesseurs Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush pour lancer un appel à l’unité à une Amérique meurtrie et divisée.
L' »Amérique unie » sera le thème de l’investiture du 46e président, a fait savoir lundi le comité d’organisation de la cérémonie, quelques jours après les violences du Capitole qui ont profondément choqué le pays. Tous les quatre ans, des centaines de milliers de spectateurs se pressent dans la capitale fédérale américaine pour assister à cet événement, mais l’accès sera cette année limité en raison de la pandémie, qui a coûté la vie à plus de 370.000 personnes aux Etats-Unis.
La maire de Washington, Muriel Bowser, a exhorté lundi les Américains à ne pas se rendre à cette cérémonie, et de la suivre en ligne ou à la télévision. La structure censée accueillir cette prestation de serment avait été envahie par des milliers de manifestants le 6 janvier, appelant à ce que Donald Trump reste au pouvoir.
Une fois investi, Joe Biden se rendra au cimetière national d’Arlington avec les anciens présidents Obama, Bush et Clinton pour déposer une gerbe sur la tombe du soldat inconnu.
Le futur président démocrate a la lourde responsabilité de panser les plaies de l’Amérique, victime de crises économique et sanitaire, divisée par une élection et de fortes tensions raciales. Le président sortant Donald Trump a fait savoir qu’il ne participerait pas à la cérémonie. Son absence le 20 janvier « est une bonne chose », a estimé M. Biden. L’ex-président démocrate Jimmy Carter sera aussi absent en raison de son grand âge, 96 ans.
Jusqu’à 15.000 soldats de la Garde nationale mobilisés
Quelque 6.200 militaires sont déjà présents dans la capitale fédérale et ils seront 10.000 ce week-end, a déclaré le général Daniel Hokanson lors d’un point-presse par téléphone. Environ 5.000 soldats supplémentaires pourront les rejoindre pour la prestation de serment du démocrate.
Pour l’instant, leur mission est limitée à un soutien logistique à la police locale et ils ne seront autorisés qu' »en dernier recours » à procéder eux-mêmes à des interpellations, si la situation devenait hors de contrôle, a ajouté l’officier qui supervise le bureau de la Garde nationale au ministère de la Défense.
Le Pentagone a été critiqué pour avoir tardé à déployer la Garde nationale mercredi 6 janvier quand des partisans du président Donald Trump ont envahi le Capitole, semant le chaos et la violence au sein du temple de la démocratie américaine. Selon le général Hokanson, « le niveau de violence » des manifestants « n’avait pas été anticipé ».