Nucléaire: l’Iran et l’AIEA veulent résoudre les questions en suspens
L’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont dit samedi vouloir résoudre les questions en suspens en adoptant une approche « pragmatique », lors de la visite du chef de l’AIEA à Téhéran, dans l’espoir de relancer un accord conclu en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances.
« Nous avons décidé d’examiner les questions avec une approche pragmatique (…), de manière approfondie, mais aussi avec une intention claire d’arriver à (…) un résultat », a déclaré le chef de l’instance onusienne Rafael Grossi, lors d’une conférence de presse avec son homologue iranien, Mohammad Eslami.
« Nous sommes arrivés à la conclusion que l’Iran et l’AEIA échangent des documents au plus tard à Khordad (mois iranien qui débute le 22 mai, NDLR), afin de résoudre ces questions (…) comme prévu dans les pourparlers à Vienne » et ainsi lever les derniers obstacles, a indiqué de son côté M. Eslami.
La visite cruciale de M. Grossi s’inscrit dans le cadre des efforts menés à Vienne pour sauver l’accord de 2015. Conclu par l’Iran d’un côté, et par les Etats-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l’Allemagne de l’autre, cet accord est censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique, une intention qu’a toujours nié ce pays.
Mais les Etats-Unis s’en sont retirés en 2018 sous la présidence de Donald Trump et ont rétabli leurs sanctions qui asphyxient l’économie iranienne. En riposte, Téhéran s’est largement affranchi des restrictions à ses activités nucléaires.
A Téhéran, M. Grossi a rencontré M. Eslami, peu avant d’entamer ses discussions avec le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.
Avant son départ, M. Grossi avait affirmé que l’AIEA « n’abandonnerait jamais » ses efforts pour que l’Iran fournisse des clarifications sur la présence de matière nucléaire dans des sites non déclarés sur son territoire.
Téhéran demande la clôture de l’enquête de l’AIEA pour pour parvenir à un compromis à Vienne qui permettrait de sauver l’accord de 2015.
« Maintenant que les pourparlers de Vienne sont en phase finale, c’est l’une des lignes rouges de l’Iran de clore définitivement le dossier de ces allégations pour ne pas causer plus de problèmes à notre pays », a ajouté M. Eslami.
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