© Reuters

Le pape François rêve d’une Europe « sainement laïque »

Le pape François a assuré dans une lettre rendue publique mardi rêver d’une Europe « sainement laïque » et « solidaire et généreuse » alors que l’épidémie de Covid-19 qui frappe le vieux continent pousse certains vers l’isolement.

« Je rêve d’une Europe sainement laïque, où Dieu et César », c’est-à-dire l’Eglise et les gouvernements nationaux, « soient distincts mais pas opposés », a-t-il écrit dans cette lettre adressée à son numéro 2, le cardinal-secrétaire d’Etat Pietro Parolin.

Mgr Parolin devait se rendre à Bruxelles du 28 au 30 octobre pour participer à la commémoration de plusieurs anniversaires liés à l’Eglise catholique et l’UE, mais ce voyage a été annulé en raison de l’aggravation de la crise sanitaire due à l’épidémie de Covid-19.

« Je rêve d’une Europe solidaire et généreuse. Un lieu accueillant et hospitalier, où la charité – qui est la suprême vertu chrétienne – vainc toute forme d’indifférence et d’égoïsme », poursuit le pape argentin.

« L’originalité européenne réside avant tout dans sa conception de l’homme et de la réalité; dans sa capacité d’initiative et dans sa solidarité active. Je rêve alors d’une Europe amie de la personne et des personnes. Une terre où la dignité de chacun soit respectée », assure François.

Il appelle à l’unité face à la pandémie, rappelant que « le projet européen apparaît (…) comme volonté de mettre fin aux divisions du passé ».

« Il naît de la conscience qu’ensemble et unis on est plus forts (…) A notre époque (…) où prévaut toujours plus l’idée de s’en sortir tout seul, la pandémie se présente comme un tournant qui oblige à faire un choix », estime-t-il ».

« Dans les chroniques européennes de ces derniers mois, la pandémie a mis en évidence tout cela: la tentation de s’en sortir tout seul (…) mais aussi, grâce au grand esprit de médiation qui caractérise les Institutions européennes, le désir de parcourir avec conviction le chemin de la fraternité qui est aussi le chemin de la solidarité », a conclu le pape.

Contenu partenaire