L’Iran dit avoir quasiment doublé son stock d’uranium hautement enrichi
L’Iran a affirmé avoir considérablement augmenté son stock d’uranium hautement enrichi, à quelques semaines de la reprise des pourparlers visant à revenir à l’accord multilatéral de 2015 qui limitait son programme nucléaire.
Téhéran a progressivement abandonné ses principaux engagements pris dans cet accord conclu avec les grandes puissances, un an après le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de ce pacte suivi du rétablissement des sanctions américaines.
« Nous avons dépassé les 210 kg d’uranium enrichi à 20% et nous avons produit (jusqu’à) 25 kg à 60% (…) », a déclaré mercredi soir le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, cité par l’agence officielle Irna.
En avril, la République islamique d’Iran a annoncé avoir franchi le seuil inédit d’enrichissement d’uranium à 60% et en septembre, l’Agence internationale de énergie registre nucléaire (AIEA) a indiqué que ce pays en avait produit 10 kg.
Un mois plus tard, le 10 octobre, Mohammad Eslami, chef de l’OIEA, a indiqué que le stock d’uranium enrichi à 20% avait dépassé les 120 kg, un stock qui lui permet en théorie de produire des isotopes médicaux, utilisés notamment dans le diagnostic de certains cancers.
Pour confectionner une bombe nucléaire, l’uranium doit être enrichi à 90%, ce que l’Iran n’a pas fait jusqu’à présent mais les pays occidentaux s’alarment devant les progrès rapides de Téhéran dans ce domaine.
L’Iran affirme depuis des décennies que son programme nucléaire est pacifique et qu’il ne cherche pas à se doter de l’arme nucléaire.
Les négociations pour sauver l’accord sur le programme nucléaire iranien, à l’arrêt depuis juin, doivent reprendre le 29 novembre à Vienne dans un contexte de tensions accrues entre les Etats-Unis et l’Iran.
Les discussions doivent porter « sur la perspective d’un éventuel retour des Etats-Unis » dans ce pacte et « sur la manière d’assurer la mise en oeuvre complète et effective de l’accord par toutes les parties », selon l’Union européenne.
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