Immobilier, capital, comptes bancaires…: le patrimoine des douze candidats à la présidentielle française
Chaque candidat a dû déclarer leur patrimoine et leurs déclaration d’intérêts et d’activité. C’était une des conditions pour concourir au premier tour du 10 avril.
Immobilier, biens supérieurs à 10.000 euros, voitures, comptes bancaires, mais aussi participations dans le capital de sociétés, dettes éventuelles, et encore activités professionnelles des cinq dernières années: chacun des 12 candidats aux prochaines présidentielles a dû remplir ces rubriques et remettre ses déclarations, certifiées sur l’honneur, au Conseil constitutionnel avant vendredi soir dernier. C’était une des conditions, avec les 500 parrainages, pour pouvoir concourir au premier tour le 10 avril.
Ce n’est pas la première fois que les patrimoines des candidats à la présidentielle sont révélés, le premier exercice remontant à 2017. Mais c’est une première pour le recueil et la publication de leurs déclarations d’intérêts et d’activités, en vertu de la loi de moralisation de la vie publique de 2017. Les déclarations des biens et participations des candidats à l’Élysée resteront en ligne sur le site la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) jusqu’aux résultats du premier tour, puis seules les déclarations des deux finalistes apparaîtront. La déclaration du vainqueur demeurera consultable jusqu’à la fin de son mandat.
Sur l’honneur
Emmanuel Macron a déjà remis une déclaration de situation patrimoniale de fin de mandat et la HATVP a jugé que sa variation depuis son entrée à l’Élysée en 2017 ne présentait « pas de caractère anormal ».
En outre, Fabien Roussel, Jean Lassalle, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Dupont-Aignan ont été contrôlés pour leurs mandats de députés notamment, Yannick Jadot en tant qu’eurodéputé, Valérie Pécresse et Anne Hidalgo comme présidentes de région. Les déclarations de patrimoine de Philippe Poutou et Nathalie Arthaud avaient elles déjà été publiées en 2017 puisqu’ils étaient déjà candidats.
Après son élection comme députée en 2017, la HATVP « avait estimé que Mme Le Pen avait sous-évalué son patrimoine immobilier« . Dès fin 2015, la Haute autorité avait transmis au parquet national financier les déclarations de patrimoine établies en 2014 par Jean-Marie et sa fille Marine Le Pen lors de leur élection au Parlement européen car « manifestement sous-évaluées ». Une enquête préliminaire avait été ouverte.
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