Huit pays européens soutiennent la création d’une mission maritime dans le détroit d’Ormuz
L’Allemagne, la Belgique, le Danemark, la France, la Grèce, l’Italie, les Pays-Bas et le Portugal apportent leur « appui politique » à la création d’une mission européenne de surveillance maritime dans le détroit d’Ormuz (EMASOH), a annoncé lundi le ministère français des Affaires étrangères.
Les huit pays « saluent toutes les contributions opérationnelles déjà annoncées par le Danemark, la France, la Grèce et les Pays-Bas en soutien à cet effort et se réjouissent de nouveaux engagements dans les prochains jours », ajoute le communiqué diffusé par le ministère.
Les pays expliquent leur décision par « l’instabilité » actuelle « dans une région essentielle » à la paix mondiale.
« En 2019, une insécurité et une instabilité croissantes, qui se sont traduites par de nombreux incidents maritimes et non maritimes, ont été observées dans le Golfe et dans le détroit d’Ormuz, conséquences d’une intensification des tensions régionales », rappellent-ils.
« Cette situation porte atteinte à la liberté de la navigation et à la sécurité des navires et des équipages européens et étrangers depuis des mois. Elle compromet également les échanges commerciaux et l’approvisionnement énergétique, ce qui est susceptible d’avoir des conséquences économiques dans le monde entier », souligne le texte.
Dans le « plein respect » du droit international, notamment de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, l’EMASOH fournira « de façon concrète une connaissance et une surveillance accrues de la situation maritime, par le déploiement de moyens de surveillance maritime supplémentaires dans le Golfe et dans la mer d’Arabie ».
Les Émirats arabes accueilleront le quartier général de la mission sur leur territoire, précise le communiqué.
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