Hong Kong: 47 personnes inculpées au nom de la loi sur la sécurité nationale
La police hongkongaise a annoncé dimanche des poursuites pour « subversion » contre près d’une cinquantaine de membres de la mouvance pro-démocratie, soit le groupe le plus important inculpé le même jour au nom de la loi draconienne sur la sécurité nationale.
Ces inculpations interviennent un mois après un vaste coup de filet au cours duquel 55 personnes, dont certaines des figures les plus connues du mouvement pro-démocratie avaient été arrêtées.
La police a annoncé dimanche que 47 avaient été inculpées pour « complot en vue de commettre un acte de subversion », l’une des qualifications visées par la loi sur la sécurité nationale que Pékin a imposée à Hong Kong l’an dernier en réponse aux mois de manifestations qui avaient ébranlé la ville en 2019.
L’ex-colonie britannique avait alors traversé sa pire crise politique depuis sa rétrocession en 1997 à la Chine.
Et Pékin a entrepris l’année dernière une reprise en main musclée de sa région théoriquement semi-autonome.
Celle-ci s’est notamment concrétisée par le nouveau texte de loi qui a été imposé fin juin 2020 sans débat au sein du Conseil législatif (LegCo) de Hong Kong et s’attaque à quatre types de crime: la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères.
Ces poursuites sont passibles de la prison à perpétuité.
Les personnes inculpées dimanche représentent un spectre très large de l’opposition locale, avec d’anciens députés chevronnés comme James To ou Claudia Mo, des universitaires, des avocats, des travailleurs sociaux et nombre de militants plus jeunes.
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