Evasion de détenus palestiniens: l’armée israélienne déploie de nouveaux renforts en Cisjordanie
L’armée israélienne a annoncé mercredi soir le déploiement de renforts militaires en Cisjordanie occupée afin de « traquer » les six prisonniers palestiniens qui se sont échappés d’une prison et « prévenir » de possibles violences sur place.
Suite à une évaluation de la situation sécuritaire menée par le chef de l’armée, le général Aviv Kohavi, il a été décidé « d’un renforcement des troupes en Judée et Samarie (nom donné par Israël à la Cisjordanie, ndlr) avec des unités de combats et des unités d’observation aérienne pour aider à la capture des prisonniers de sécurité et prévenir des attaques terroristes », a indiqué l’armée dans un message à la presse.
Les forces israéliennes mènent une vaste chasse à l’homme depuis l’évasion lundi de six Palestiniens, membres de groupes armés, via un tunnel creusé sous un évier dans la prison de haute sécurité de Gilboa, modus operandi quasi tiré d’un film d’Hollywood.
Des drones d’observation ont été déployés, des barrages mis en place, notamment en Cisjordanie occupée et autour de la bande de Gaza, pour retrouver ces prisonniers, dont certains ont été condamnés à perpétuité pour leur rôle dans des attaques anti-israéliennes.
Interrogé par l’AFP, un porte-parole de l’armée a confirmé que des éléments avaient déjà été déployés mais que d’autres suivaient alors que des manifestations en soutien aux évadés, et plus généralement aux prisonniers palestiniens, sont prévues en soirée dans différentes villes de Cisjordanie, comme Ramallah, Naplouse ou Jénine, secteur d’où sont originaires les fugitifs.
L’armée israélienne avait arrêté, dans la nuit de mardi à mercredi, des proches des six Palestiniens, selon le Club des prisonniers palestiniens, un organisme de défense des détenus.
Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne, qui occupe la Cisjordanie depuis 1967, a confirmé que « plusieurs arrestations » avaient eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi sans toutefois donner plus de détails.
La justice israélienne a d’ailleurs émis une ordonnance de non-publication des détails de l’enquête à l’heure où la presse locale tente de lever le voile sur cette affaire embarrassante et sensible, les autorités craignant entre autres que les Palestiniens en cavale mènent des attaques.
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