Climat : des jeunes du monde entier dans la rue pour interpeller leurs gouvernants
« Agir maintenant ou nager », lisait-on sur une pancarte, à Wellington, la capitale néo-zélandaise, où des centaines de lycéens et étudiants ont lancé la journée. A Christchurch aussi, des jeunes gens défilaient quand la ville a été frappée par des fusillades dans deux mosquées, contraignant la police à boucler le centre-ville.
« 123 pays! » a tweeté la jeune Suédoise Greta Thunberg, une des icônes du mouvement avec sa grève hebdomadaire de l’école.
« Nous faisons grève pour dire à nos gouvernements de faire leurs devoirs et de nous montrer des preuves! » explique l’appel publié sur Facebook. Des preuves que le monde prend les mesures nécessaires pour limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, comme prévu par l’Accord de Paris.
Rendez-vous était donné dans plus de 2.000 lieux, selon le site du mouvement, FridaysforFuture, avec l’Italie, la France et l’Allemagne en tête de peloton.
Vendredi, Greta Thunberg relayait sur Twitter des images de cortèges au Japon, à Helsinki, Venise, Luxembourg ou, plus modeste, au Vanuatu.
A Bangkok et Hong Kong, des milliers de jeunes ont aussi défilé. « Si vous n’agissez pas comme des adultes, nous le ferons », scandaient-ils.
« Mes yeux souffrent de la pollution », a expliqué Shagun Kumari, 13 ans, à Delhi (environ 200 participants). « Je veux un air qui n’affecte pas mes poumons ».
– « Un monde en ruines » –
A Sydney, Charles Rickwood, 18 ans, pointait le danger couru par la Grande Barrière de corail: « Si la tendance se poursuit, on va avoir une hausse d’1 ou 2°C dans l’océan, cela deviendra insoutenable ».
Quelque 500 jeunes Mauriciens ont défilé à Port Louis, scandant « la planète chauffe, la jeunesse se lève ». A Varsovie, c’est au ministère de l’Energie qu’a fini la marche d’environ 2.000 jeunes protestataires. A Bratislava, ils étaient un millier. De nombreuses villes allemandes étaient concernées, avec des milliers de participants notamment à Berlin et Munich.
« Les vautours du profit détruisent notre Terre », « Grand-père, c’est quoi un bonhomme de neige? », « Je crois plus aux licornes qu’en la volonté des politiciens », disaient les panneaux allemands.
Idem à Londres, avec plusieurs milliers de jeunes massés devant le palais de Buckingham après un passage par Downing street.
A Paris, une centaine de jeunes ont bloqué pendant trois heures l’entrée du siège de la Société Générale, dénonçant ses financements de projets nocifs.
En Ouganda, à Kampala, de nombreux élèves ont fait la grève de l’école pour manifester, décrivant la recrudescence des glissements de terrain et crues soudaines dans le pays.
« Les températures ont grimpé, impossible de se concentrer en classe », dit Warlda Mirembe, 16 ans, venue avec son père, fermier et commerçant. « Ma prise de conscience date de l’inondation de l’école après des pluies diluviennes. J’aime mon pays, on l’appelle la perle de l’Afrique, mais on est en train de le détruire ».
« Les leaders d’aujourd’hui vont vieillir et mourir, et laisser derrière eux un monde en ruines », dénonce Sadrach Mirere, étudiante, qui coordonne les Fridays For Future Uganda.
Greta Thunberg s’est fait connaître en brandissant seule tous les vendredis une pancarte « grève de l’école pour le climat » devant le Parlement de Stockholm. Peu à peu, l’action a fait tache d’huile dans plusieurs pays, des milliers de jeunes gens descendant dans la rue, en Belgique ou en Allemagne.
– « Vivre avec » –
Vendredi matin, Greta, qui a été proposée pour le Nobel de la paix 2019, était de retour devant le Parlement suédois avec plusieurs centaines de jeunes grévistes à ses côtés. « Nous venons de naître au monde, cette crise nous allons devoir vivre avec, et nos enfants et nos petits-enfants et les générations futures. Nous ne l’accepterons pas », a-t-elle prévenu.
L’initiative n’est pourtant pas du goût de certains politiques, tel le ministre australien de l’Education Dan Tehan: « Ce n’est pas quelque chose que nous devrions encourager », a-t-il dit à la radio. « Les manifestations hors des horaires de cours ont aussi du sens », a estimé le ministre allemand de l’Economie Peter Altmaier.
Les grévistes ont en revanche reçu des soutiens, comme celui de la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern. « Ne sous-estimez pas le pouvoir de votre voix », a dit la travailliste de 38 ans à des étudiants cette semaine au Parlement.
Plusieurs maires de l’alliance C40 des grandes villes pour le climat, comme Paris et Milan, ont aussi exprimé leurs encouragements.
La communauté internationale s’est engagée à garder le monde sous 2°C, mais les émissions de gaz à effet de serre, issues d’abord des énergies fossiles, continuent à grimper, plaçant la planète sur une trajectoire de plus de 3°C porteuse d’impacts majeurs.
La mobilisation de la jeunesse s’inscrit dans un mouvement citoyen plus large, incluant des actions de désobéissance civile, un boom des recours en justice et des manifestations, comme celles prévues partout en France samedi.
Kampala, Ouganda
Kampala, Ouganda
Kampala, Ouganda
Des étudiants participent à une manifestation contre le changement climatique à Hong Kong le 15 mars 2019, dans le cadre d’un mouvement mondial intitulé #FridaysForFuture. – Des milliers de jeunes ont défilé dans les villes d’Asie le 15 mars, donnant le coup d’envoi d’une journée mondiale de protestations étudiantes qui vise à inciter les dirigeants mondiaux à agir contre les changements climatiques.
Hong Kong
Des jeunes lèvent la main avec l’inscription « notre avenir entre vos mains » lors du mouvement « Vendredi pour l’avenir » lors d’une journée mondiale de protestations étudiantes visant à inciter les leaders mondiaux à agir contre le changement climatique le 15 mars 2019 à Berlin. – Les manifestations mondiales ont été inspirées par la jeune militante suédoise Greta Thunberg, qui a campé devant le parlement à Stockholm l’année dernière pour exiger des dirigeants mondiaux qu’ils agissent contre le réchauffement climatique.
Une enfant indienne porte une pancarte alors qu’elle participe à une grève scolaire appelée » Fridays for future » pour protester contre le changement climatique à New Delhi le 15 mars 2019. – Des écoliers de Delhi se joignent à un mouvement mondial, inspiré par l’écolière suédoise Greta Thunberg, pour protester contre l’inaction criminelle des gouvernements du monde face à la crise écologique.
New Delhi
Berlin.
Berlin
Berlin
Berlin
Berlin
Munich.
Rome
Berlin
Lund, Suède
Vienne, Autriche
Stockholm
Vienne
Berlin
Stockholm
Barcelone
Athènes
Londres
Berlin
Dusseldorf
Berlin
Berlin
Londres
Londres
Londres
Bruxelles
Bruxelles
Bruxelles
Bruxelles
Bruxelles
Bruxelles
Bruxelles
Bruxelles
Bruxelles
Bruxelles
Bruxelles
Bruxelles
Barcelone
Bruxelles
Vienne
Paris
Strasbourg
Strasbourg
Vienne
Vienne
Nairobi
Bruxelles
Londres
Vienne
Bruxelles
Bruxelles
Bruxelles
Bruxelles
Bruxelles
Bruxelles
Vienne
Ljubjana
Ljubjana
Berlin
Berlin
Berlin
Paris
Berlin
Vienne
Vienne
Duesseldorf
Berlin
Dusseldorf
Madrid
Madrid
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici